Sans révolutionner le genre, Bad Love Experience arrive sur ce second opus à une maitrise totale de l’idiome rock, et étale un allant d’emblée déterminant (Break away et sa fougue jouissive) pour ensuite varier son propos en restant cohérent. Il fait ainsi dans le mid-tempo orné d’un bel orgue (Ballad of a libertine) ou dans un rock rétro justement animé par les touches de Claudio Laucci, vivace et encanaillé, sur 21 st century boy puis Somebody born to talk, autres exercices pop-rock intégralement réussis.
Les qualités des mélopées sont évidentes (The days) et l’album ne faiblit point, démontrant le temps de ce Walking on my feet saccadé une belle explosivité sur fond de guitares..ska, seul élément de nature à salir le tableau, en instaurant des breaks plaisants. Ceci avant que l’énergie de Mr & Mrs Beloved ne nous ramène en terrain connu,et fortement apprécié.
On pense aussi à King Size, formation isarienne malheureusement aujourd’hui disparue et qui laisse derrière elle une superbe discographie, fournie, faite de ce rock aussi énervé que superbement poppy, également agrémenté d’un orgue bien utilisé. Et les cuivres de Knowing all the things I’ve known accompagnent ensuite magnifiquement une trame à mi-chemin des deux options.
On en arrive alors à la fin du disque, et les riffs qui introduisent Dear M.Boy s’acoquinent avec l’orgue pour un résultat percutant, auquel on ne résiste que difficilement. Séduisante, avenante et insoumise, la pop pétaradante de Bad Love Experience produit un bel effet, et les Italiens peuvent, en fin de parcours, se permettre le luxe d’un All the heroes.Unfamous people apaisé, d’une belle sensibilité pop, qui clôt joliment ce Rainy days sans failles, qui n’étonne certes pas mais livre une dizaine de chansons plus qu’agréables.
Très bon album donc, au digipack lui aussi réussi, d’un groupe qui s’invite au rayon des réjouissances moins « pop », comme Three Second Kiss, issues d’Italie.