Tiken Jah Fakoly à la Médoquine
Il n’y a encore personne sur scène, mais la salle comble scande son nom, et trépigne d’impatience. Lorsque Tiken Jah Fakoly arrive la foule est en liesse. Et nous voila transporté par un reggae festif, initiatique et engagé ayant la volonté d’éveiller les petits êtres que nous sommes. Malgré son appartenance au groupe des quadras, il coure et sautille sur scène, et va déchaîner un public acquis, alternant des morceaux et les discours militant. Les titres sont issus de ses différents albums avec bien sur un focus sur son dixième album paru en septembre ‘African Revolution’.
Son discours est simple presque emprunt de naïveté, l’Afrique et ses habitants ne doivent plus être pillés. L’esclavage et la colonisation ont relégué le continent africain au dernier rang de la sphère géopolitique. Mais l’eldorado est sur ce continent, si les comportements changent et que le peuple relève le défi qui est le sien. Il faut en finir avec la mendicité et agir au lieu de subir. Personne ne viendra changer l’Afrique à leurs places. L’Afrique est en plein apprentissage. Elle veut recevoir la même hospitalité que celle qu’elle peut offrir. Elle veut être traitée sur un plan d’égalité. Son discours est avant tout celui d’un enfant du pays qui voit d’un oeil très critique les dérives et le potentiel de son pays et du continent africain pour lequel il prône l’unification. Il a le mérite de nous titiller, de nous rappeler que nous avons un coeur sensible qui bat dans notre poitrine, d’émoustiller nos consciences. Après c’est à chacun de réagir et de faire ce qui lui semble juste.
www.myspace.com/tikenjah
Merci à Tiken Jah Fakoly, ainsi qu’à la Médoquine