Ballaké Sissoko & Vincent Segal
Vendredi 8 octobre 2010
Le rocher de Palmer
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Comment transmettre l’émotion de ce concert ? La musique prodiguée par Ballaké Sissoko et Vincent Segal me transporte dans un univers hors du temps et de l’espace, elle va jusqu’à inhiber ma propre pesanteur. Je me trouve en lévitation auditive, suspendu dans les cieux, comme dans un dessin animé de Hayao Miyazaki
Le concert commence par trois morceaux traditionnels bénéficiant d’une interprétation qui elle l’est beaucoup moins. Il est assez rare en effet de trouver un couple composé d’une kora et d’un violoncelle en territoire africain. Et même si cela existait, ses derniers doivent vivre cette idylle d’une manière on ne peut plus pudiquement, car aucun griot n’en a fait état.
Vincent Segal, prend la parole pour nous commenter ses trois premiers titres et nous présenter ‘Houdesti’. Un morceau pour les sensibles comme moi, garanti 100 % émotion, l’épiderme se met en phase avec les oreilles, et tout vos sens sont en émoi.
Il reprendra le micro pour assurer la transition avec le titre ‘Ma-Ma’ plus agité, qu’il dédie aux garçons, dont le caractère plus vif trouve plus d’écho qu’avec ‘Houdesti’.
Un nouveau titre pour nous taquiner les hémisphères cérébraux. Puis vient pour moi un moment où mes yeux laissent échapper quelques larmes. Pas d’impatience … je vous explique tout.
Je tiens à saluer l’initiative heureuse du rocher de Palmer qui est d’offrir l’accès aux concerts, aux enfants âgés de moins de douze ans.
Car dès qu’il est possible l’une ou l’autre de mes petites mandarines m’accompagne lors de mes errances noctambules. Ils leur arrivent même de venir toutes les deux, à certaines occasions. C’est pour elles l’opportunité de partager un moment de détente avec moi tout en découvrant sur scène ce que je tente de leur faire écouter à la maison et dans l’auto en allant à l’école. Combien de fois ai-je pu entendre : mais quel âge à cette pauvre petite pour être traîner ici ce soir. Il y a vraiment des parents égoïstes pour faire venir ses malheureux si tard hors de leurs lits.
Ce soir malgré une semaine bien chargée, avec au programme : de la grammaire, une poésie (qu’il a même fallu que je mémorise pour m’assurer de son apprentissage), des maths, du dessin, c’est
C’est donc très ému, que je remercie Vincent Ségal d’avoir dédicacé ‘Oscarine’ à cette jeune fille endormie qui avait posé sa tête sur mon épaule.
Deux morceaux suivent, un nouvel extrait de l’album, et un moreau du nord. Et Vincent Segal fera un clin d’oeil à Rufus Cappadocia présent le lendemain au rocher de palmer avec qui il partageait 25 ans plutôt ses premières aventures musicales.
Un premier rappel, et nous assistons à une bataille de cordes, d’un côté les quatre cordes du violoncelle de l’autre les vingt et une cordes de la kora se lance dans une sorte de duel. L’un phrase quelques notes que son acolyte les reprend en les interprétant avec son propre instrument.
Un second rappel, et nous avons quelques explications sur le titre de l’album ‘Chamber music’ . C’est un clin d’oeil à la pièce la plus calme, et la plus fraîche de l’habitat traditionnel.
Une pensée musicale de Ballaké Sissoko pour son père Djelimady Sissoko pour lequel il jouera seul un morceau issu de son répertoire. Et hélas, mais il y en a toujours un, le dernier titre est entamé seul par Vincent Segal qui sera rejoint par Ballaké Sissoko.
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