On passe ensuite au Français dans le texte, sur Tout est bien…et c’est là que le quatuor fléchit, sonnant « chanson » et au mieux comme un ersatz des références françaises du même genre. Le constat est d’autant plus dommageable que sur Alice, il s’impose à nouveau. On passe d’intonations chatoyantes et vivaces, évoquant Gay Dad et leur excellent Leisure, en début d’EP, à ces plages molles et peu inspirées, et cela dessert le groupe, qu’on sent pourtant assez doué pour éviter ces faux-pas. Et même le retour à l’Anglais sur The book ne permet qu’un léger sursaut, la trame de cette chanson ne surprenant aucunement en dépit de sa limpidité.
Heureusement, un TV finement ciselé, puis plus offensif, vient rattraper l’erreur, sans pour autant sauver l’ensemble, mais en ayant pour effet de maintenir intactes les aptitudes de cette formation ici en demi-teinte, et qui aurait finalement gagné à n’écrire et composer que dans la langue de Shakespeare. Le regret est d’autant plus vif que le côté rock débridé, en son terme, de cet ultime morceau en fait une superbe pièce et laisse une excellente impression de fin quant au contenu général.
Laissons donc à Baden Baden le bénéfice du doute et le temps de s’affirmer, d’autant plu qu’il ne s’agit là que de sa toute première sortie discographique, en espérant ne pas le voir réitérer ce « creux » assez marquant, au bénéfice de compositions moins mièvres, du type des deux morceaux inauguraux ou de celui de fin.