Adam Olenius et ses acolytes ont le don, c’est incontestable, pour composer des titres solides, tous ou presque s’avérant accrocheurs, toujours animés par une énergie sous-jacente ou plus en avant comme sur Walls, et se montrent probants même dans la retenue perturbée de The candle burned out, qui s’emballe d’ailleurs en sa fin sous l’impulsion d’une batterie saccadée.
Mais dans le même temps, on ne peut se dégager d’une impression de déjà entendu, de la sensation que le groupe a d’emblée trouvé et développé une méthode dont on attend désormais plus d’audace, une prise de risque accrue, en lieu et place de ces chansons certes de bonne tenue, mais sans surprises et aucunement novatrices. Et quand bien même la seconde partie de Works tient elle aussi ses promesses d’un point de vue qualitatif, entre Four by four, aux mélodies late 80’s/early 90’s et ce Too late too slow brumeux, aux ouvertures gentiment shoegaze, qui « ferme la baraque », l’auditeur un tant soit peu pointu est en droit de souhaiter un contenu moins…habituel.
Pour l’heure et en attendant l’évolution à venir de ce groupe qu’on sait talentueux, il nous reste un paquet de morceaux convaincants (le fonceur Show me something new venant s’ajouter à la liste des réussites décelables sur Works), de même que Can’t explain et ses sons de claviers bien trouvés), et au final donc, un album que l’on écoutera de façon régulière à son acquisition, pour finalement le mettre de côté au profit des sorties plus « insoumises » du moment.