Si vous ne connaissez pas The Shaking Heads, ça ne saurait tarder.
Sam, Julien, Florian et Xavier ont maintenant l’habitude de tenir éveillé n’importe qui osera les voir sur scène. Le quartet fait partie de ces groupes qu’on annonce comme futur gros et dont on attend beaucoup.
Mais qu’en est-il de ce premier album, How To Entertain People in a Paranoid City ?
Dès les premières secondes, le groupe en met plein les oreilles et nous promet trente minutes de folie. Une voix présente et puissante, des riffs enflammés et enflammants, une ligne de basse accrocheuse et une batterie loin de ne faire que de la figuration.
Le groupe tient à honorer son nom du début à la fin, et délivre un garage-rock puissant et rapide, à l’image des énormes « Take A Gun Girl », « She Doesn’t Love Me Anymore », « Take Her For A Ride », « Talk To The Kids » (qui clôt l’album d’une manière vraiment intense).
Parfois proche d’un power-pop lancinant sur « She Wants A Rockstar » ou « Not Like Them », ou touchant la grâce du rock n’ roll brut dans des bombes comme « Thank You For The Lift », « Back For You » et « Run If You Can », les Shaking Heads peuvent aussi réunir tout ça.
J’en appelle comme preuves les deux pépites de l’album, le chanteur criant son amour pour Scarlett Johansson (et on est prêt à chanter avec lui) dans « I’m In Love With Scarlett Johansson (but she doesn’t know it) » dont les paroles portent à sourire et surtout dans la très ensoleillée « Don’t Surrender », capable de nous emporter carrément ailleurs.
Ainsi, la comparaison est évidente : ces toulousains oscillent quelque part entre les Arctic Monkeys et les Hives, mais aussi les moins connus et non moins talentueux Art Brut ou D4.
Si Toulouse est une ville paranoïde, il n’y a aucun souci à se faire : les Shaking Heads ont trouvé avec How To Entertain People in a Paranoid City ? un excellent moyen de divertir ses habitants.