Dans le cas de Stern, l’exception ne sera nullement de mise, le producteur usant des ficelles que je décrie plus haut sans afficher la moindre inventivité ou prendre le moindre risque quant à d’éventuels élans novateurs.
Si une voix donne un vague intérêt à Digital bless, quatrième titre d’un début d’album insignifiant, et que des cuivres attrayants relèvent le bien nommé Manouche, le tout ne réjouira à mon sens que les « boiteux », j’entends par là les clubbeurs avides de son basique et sans relief, dansant certes mais au détriment d’une réelle qualité.
Partout ailleurs, ce n’est que vagues synthétiques à tout-va (l’affreux Water bombs, entre autres…), la paire Gimme the bass/Gime the bass (psycho) suffisant d’ailleurs à résumer le faible contenu de l’opus.
Même l’écoute réitérée n’engendre rien, pas même la découverte, ça et là, d’une ouverture, d’une plage un tant soit peu singulière, Stern ayant selon moi raté le coche et une belle occasion d’étoffer et démarquer son répertoire en omettant ce qui fait le charme de Manouche, seul morceau sortant ici de l’ordinaire.
Alors oui, les noctambules danseront, y trouveront leur compte sans réfléchir plus en avant. Pour le reste, c’est une toute autre histoire…et on écartera bien vite ce projet au profit de sorties plus inventives et ne concernant ni de près ni de loin un créneau musical très peu porteur.