J’ouvre le courrier, et voilà la nouvelle galette de RedLight dont le titre est ‘What’s Going On?’
Qu’est ce qu’il y a là-dedans pour mes petites oreilles, me suis-je dis en mettant le CD dans le mange disque? J’appuie sur le petit triangle blanc horizontal et la musique envahie la pièce. Ce modus operandi n’est pas neutre car, j’ai repris l’habitude d’écouter les albums par le premier morceau, vous allez me dire qu’il n’y a rien de curieux : ‘moi aussi je fais comme ça’.
C’est parce qu’en optant pour une douce oisiveté votre index trouvait le chemin de manière rituelle vers le dit bouton. Je dis bien repris, car pendant une période, je commençais soit par le single issu de l’album, soit en faisant une sélection en fonction des titres, des textes ou je ne sais encore qu’elle règle obéissant à un logique qui m’était propre.
Vous allez me dire cela n’a guère d’importance. Je n’en suis pas si sûr. Car il y a finalement un sens, l’ordre dans la présentation des titres a été le fruit de la réflexion d’un cortex créatif. Un album c’est un concept qui nous transporte dans un univers sonore. Cette errance est rythmée, marquée par des variations, laisse place à des émotions, des coups de foudre, des chocs, des incompréhensions.
Je découvre donc en premier du fait de sa pôle position, « What’s Going On?« , qui est une sorte d’assemblage. Il n’y aurait pas du rock la dedans? Y en a. C’est sûr, rien qu’à entendre la guitare émoustillée. Mais ce n’est pas tout. Il y a goût d’autre chose, quelque chose qui nuance le rythme. Une pointe de hip hop peut-être, qui marque le beat, mais ce qui est peu coutumier, c’est qu’il est produit par une batterie et non par une boite grise et noire. Le chant est également influencé par cette culture qui vient de la rue. Une incitation à sortir les skates et les bmx pour faire un petit ride sur le mobilier urbain. « N.Y.C« , le titre suivant nous invite dans un univers plus Rock à partager une aventure New Yorkaise. Quelques adjuvants électroniques sur « Little Démons (and Creatures) », un retour au Rock avec « Lies« , L’histoire touche à sa fin avec « Late Shot » nourri de teintes quasi électro.
On yoyote donc entre le rock old school et un rock pigmenté aux saveurs électroniques. C’est un mélange qui est loin d’être évident, mais qui me chatouille le contenu gris de la mienne de boite.