On s’enthousiasmera certes de façon immédiate pour Awesome rumble et ses riffs et choeurs bien sentis, pour l’élégance et la classe anglaise de l’ensemble, pour le très Libertines Always on my mind, les promesses du début d’album ne faiblissant aucunement par la suite. L’allant et la vitesse d’exécution d’un Smile of the dead emportera la mise, le groupe convaincant également sur les tempi plus posés (Someone there, Lost) tout en continuant à gratifier son auditoire de morceaux mélodiques et fougueux, largement majoritaires sur ce premier album intéressant.
Si on fait abstraction de la scène londonienne, l’opus en présence peut percer et s’imposer, mais le rock britannique se suffit à lui-même et les « répliques », aussi bonnes soient-elles, n’engendrent qu’un intérêt mesuré, non-durable.
Pour ce faire, et les Belmondos ont visiblement le potentiel pour cela, il s’agit pour ces adeptes du « britannisme » d’adjoindre à leurs compositions une certaine touche personnelle, qui non seulement les démarquerait, mais doterait de plus le courant en question d’un plus non-négligeable, lui évitant de tourner en rond et de se mordre la queue comme cela peut déjà se produire avec, par exemple, les Arctic Monkeys. Un renouvellement dans la continuité, salutaire et forcément louable, et d’autant plus nécessaire, dans le cas qui nous intéresse, qu’il s’agit d’un groupe français.
Accordons donc le bénéfice du doute à ces talentueux musiciens et attendons donc la suite, qui nous dira de façon définitive si oui ou non, le registre des Belmondos est digne d’être pris en considération.