Duo originaire d’Ile de France, Native Nothing, composé de Audrey Horne et Tony Fiasco, pratique un rock tourmenté, varié, d’obédience en certaines occasion industrielle. Celui-ci peut se montrer extrêmement percutant (le puissant et addictif Nasty infection) ou lancinant et profond (I am one), Dearly chains, en ce début d’album, combinant électro et guitares loquaces, sur un rythme soutenu, parfois plus posé, avec brio.
Native Nothing fait d’emblée les bons choix dans ses différentes orientations, après un morceau introductif décharné, sombre et répétitif, Virus (nothing will ever get better) annonçant nettement les penchants industriels perceptibles sur (a piece of life).
Lorsqu’il calment le jeu, Audrey et Tony sont aussi à leur avantage (Black and white picture, flou et doucereux, avec une tension palpable en arrière-plan), et leurs chants se complètent joliment, jouant sur une opposition intéressante.
Leurs ouvertures indus, qui m’évoquent les marseillais de Kill the Thrill, sont bien restituées sur Oblion, dont le climat inquiétant revêt soudain des apparats plus lumineux. L’alternance entre ces ressentis est à porter au crédit du duo, dont les guitares à la Well Spotted en intro de Chameleon s’avèrent réjouissantes, de même que ce morceau original, expérimental façon Liars. Native Nothing parvient à maintenir notre intérêt sur pas moins de quinze morceaux, le suivant, The escape, constituant une merveille…de rock noisy tranquille, de même qu’un The fix aux motifs sonores brumeux et obsédants, quasi-shoegaze en plus de leur coloration indus.
Ce sont ensuite de belles guitares acoustiques qui animent The exile, avant qu’une électricité retenue n’apparaisse; on pense ici à Swell mais si certaines références fusent, le résultat est entièrement personnel et assez décalé pour convaincre et asseoir l’identité de ce groupe pourtant jeune (ils ne s’est formé qu’en 2008). Sur ce The exile probant, Tony et Audrey offrent une fin noisy de bon aloi, puis continuent à nous régaler sur Trust no one, bombinette faite d’un rock tranchant aux séquences électro bien senties.
Arrive ensuite Now’s the time, taillé dans un indus ayant pour mérite d’éviter le côté répété du genre et d’allier à ce style des bribes d’un rock expérimental. Les guitares, mordantes et inspirées, de même que ces chants en perpétuelle « bataille », apportant beaucoup à un ensemble solide.
La fin d’album, quant à elle, réserve elle aussi son mot de bonnes surprises, dont un Powerless God qui monte doucement en puissance et livre ensuite un rythme élevé. Habilement breaké, ce titre confirme de façon définitive la qualité d’un duo au savoir-faire surprenant. Celui-ci caractérisant également My only testament, exalté par le chant d’Audrey, affirmé et vindicatif. Puis c’est Time has come to disappear, tranquille, à l’acoustique avenante, bénéficiant cette fois de chants au registre similaire, alliés pour le meilleur, qui met fin à un premier opus sacrément bon, et fait de ce duo une découverte plus qu’agréable, qui vient s’ajouter à la liste des groupes hexagonaux singuliers et extrêmement prometteurs, tout en laissant présager d’un avenir aussi bon sur le plan discographique.
Native Nothing fait d’emblée les bons choix dans ses différentes orientations, après un morceau introductif décharné, sombre et répétitif, Virus (nothing will ever get better) annonçant nettement les penchants industriels perceptibles sur (a piece of life).
Lorsqu’il calment le jeu, Audrey et Tony sont aussi à leur avantage (Black and white picture, flou et doucereux, avec une tension palpable en arrière-plan), et leurs chants se complètent joliment, jouant sur une opposition intéressante.
Leurs ouvertures indus, qui m’évoquent les marseillais de Kill the Thrill, sont bien restituées sur Oblion, dont le climat inquiétant revêt soudain des apparats plus lumineux. L’alternance entre ces ressentis est à porter au crédit du duo, dont les guitares à la Well Spotted en intro de Chameleon s’avèrent réjouissantes, de même que ce morceau original, expérimental façon Liars. Native Nothing parvient à maintenir notre intérêt sur pas moins de quinze morceaux, le suivant, The escape, constituant une merveille…de rock noisy tranquille, de même qu’un The fix aux motifs sonores brumeux et obsédants, quasi-shoegaze en plus de leur coloration indus.
Ce sont ensuite de belles guitares acoustiques qui animent The exile, avant qu’une électricité retenue n’apparaisse; on pense ici à Swell mais si certaines références fusent, le résultat est entièrement personnel et assez décalé pour convaincre et asseoir l’identité de ce groupe pourtant jeune (ils ne s’est formé qu’en 2008). Sur ce The exile probant, Tony et Audrey offrent une fin noisy de bon aloi, puis continuent à nous régaler sur Trust no one, bombinette faite d’un rock tranchant aux séquences électro bien senties.
Arrive ensuite Now’s the time, taillé dans un indus ayant pour mérite d’éviter le côté répété du genre et d’allier à ce style des bribes d’un rock expérimental. Les guitares, mordantes et inspirées, de même que ces chants en perpétuelle « bataille », apportant beaucoup à un ensemble solide.
La fin d’album, quant à elle, réserve elle aussi son mot de bonnes surprises, dont un Powerless God qui monte doucement en puissance et livre ensuite un rythme élevé. Habilement breaké, ce titre confirme de façon définitive la qualité d’un duo au savoir-faire surprenant. Celui-ci caractérisant également My only testament, exalté par le chant d’Audrey, affirmé et vindicatif. Puis c’est Time has come to disappear, tranquille, à l’acoustique avenante, bénéficiant cette fois de chants au registre similaire, alliés pour le meilleur, qui met fin à un premier opus sacrément bon, et fait de ce duo une découverte plus qu’agréable, qui vient s’ajouter à la liste des groupes hexagonaux singuliers et extrêmement prometteurs, tout en laissant présager d’un avenir aussi bon sur le plan discographique.