Trio venu de Haute-Normandie, Sati Mata propose, sur ce quatre titres qui suit une première démo, un rock profond, travaillé et fort de climats divers et prenants. La force, la vigueur instrumentale y côtoie la finesse (Seven years, très bon morceau introductif, maitrisé et retenu) et Sati Mata « décore » ses morceaux de sonorités dépaysantes et inédites, telles celles qui ornent ce titre probant. Le groupe impose des coupures judicieuses et ici, cela lui permet de relancer la machine sur un rythme lourd et des guitares plombées, que des claviers jamais excessifs soutiennent fort bien.
Il y a aussi un côté trip-hop inventif dans ce que font Armelle, Sève et Samuel et ceci se matérialise sur Une symphonie en gris, expérimental et auquel ses voix samplées apportent une belle envergure. L’orientation de Sati Mata semble aussi réfléchie qu’instinctive, aventureuse, et ne génère en tous les cas aucun moment de relâchement.
Métamorphosis confirme cette capacité à élaborer des morceaux aboutis, exigeants certes mais habilement non-conventionnels, et si le chant en Français dessert quelque peu le titre, là encore, ce côté lancinant doté d’une certaine puissance, mais adroitement modéré en d’autres instants, est à porter au crédit de Sati Mata. Un arrière-plan sonore sombre, légèrement cold, se fait entendre et contribue à l’intérêt qu’engendrent les travaux du trio. Le style est d’ailleurs difficile à définir, Samuel et ses deux complices travaillant de toute évidence à la construction d’un monde musical appelé à devenir le leur, en usant pour cela de bribes liées à certains genres. On ne peut donc, et on s’en réjouit, taxer ce groupe d’opportunisme ou de plagiat, loin s’en faut, et le contenu laisse augurer de belles réussites à venir.
Réminiscences, dernier morceau, instrumental, de facture plus « classique » que les trois autres, le laisse présager tout en amenant une touche moins complexe. Des guitares racées en font un bel effort final, avec, comme à l’habitude, une ambiance bien sentie, à la fois sereine et troublée, de celles que les Sati Mata bâtissent avec brio et modulent avec le même savoir-faire.
Il y a aussi un côté trip-hop inventif dans ce que font Armelle, Sève et Samuel et ceci se matérialise sur Une symphonie en gris, expérimental et auquel ses voix samplées apportent une belle envergure. L’orientation de Sati Mata semble aussi réfléchie qu’instinctive, aventureuse, et ne génère en tous les cas aucun moment de relâchement.
Métamorphosis confirme cette capacité à élaborer des morceaux aboutis, exigeants certes mais habilement non-conventionnels, et si le chant en Français dessert quelque peu le titre, là encore, ce côté lancinant doté d’une certaine puissance, mais adroitement modéré en d’autres instants, est à porter au crédit de Sati Mata. Un arrière-plan sonore sombre, légèrement cold, se fait entendre et contribue à l’intérêt qu’engendrent les travaux du trio. Le style est d’ailleurs difficile à définir, Samuel et ses deux complices travaillant de toute évidence à la construction d’un monde musical appelé à devenir le leur, en usant pour cela de bribes liées à certains genres. On ne peut donc, et on s’en réjouit, taxer ce groupe d’opportunisme ou de plagiat, loin s’en faut, et le contenu laisse augurer de belles réussites à venir.
Réminiscences, dernier morceau, instrumental, de facture plus « classique » que les trois autres, le laisse présager tout en amenant une touche moins complexe. Des guitares racées en font un bel effort final, avec, comme à l’habitude, une ambiance bien sentie, à la fois sereine et troublée, de celles que les Sati Mata bâtissent avec brio et modulent avec le même savoir-faire.
Il en résulte donc une oeuvre concluante, qui ne constitue certes pas un aboutissement ou une consécration, mais qui nous apporte l’irréfutable preuve que le groupe évoqué en ces lignes est sur la bonne voie et affiche d’ores et déjà de belles aptitudes, dont on attend, bien entendu, qu’il les confirme et les approfondisse sur ses sorties à venir.