« Je rigole« , en voilà un beau programme, mais rire de tout oui mais comme dirait l’autre, pas avec n’importe qui et pas de n’importe quoi.
Alors oui, après la première écoute je suis prêt à rire avec eux, rire oui, mais surtout s’émouvoir et partager les chansons si bien dessinées par Andoni Iturrioz, qui écrit, compose, chante et joue de la guitare dans ce groupe constitué également d’une clarinette (Christelle Florence) et d’une contrebasse (Xuan Lindenmeyer).
Les textes sont à la fois beaux, poignants, à double tranchant, et entêtants. Quelques phrases sont assez chocs et évoquent des images immédiates :
« le sexe dans le monde cyber, se fait encore au doigté » – C’est Cyber
« toutes ces bombes que l’on jette sur les enfants, je me demande si c’est bon pour le réchauffement climatique…. » – A l’ancienne
« Je tremble dans toi nu, quelquefois » – Tu garderas le soleil
« Paris, rue de la France, Paris rue de la vie » – Paris
Un univers où la part de l’enfance est bien présente, l’enfance qui rêve au fond de la classe des adultes, l’enfance qui bouscule les certitudes et les absurdités du monde des grands.Musicalement, on est proche des univers de « Debout sur le zinc« , « Les ogres de barbak« , avec un joyeux mélange, comme eux aussi savent très bien le faire, musiques en exils, musiques sans papiers, musiques sans frontières.
Notamment dans la chanson « Paris« , où chaque quartier est un monde, chaque rue est un pays, chaque pavé un coeur étranger à découvrir.
Je rigole, nous invite à voyager avec eux, à travers eux par leurs yeux grands ouverts, comme un Salut à toi confraternel.
J’attends avec impatience la sortie de l’album prévue à l’automne « Qui chante le matin est peut être un oiseau »
Je rigole 5 titres
C’est cyber – A l’ancienne – Ils m’envient – Tu garderas le soleil – Paris –
Fab’