Doux et légers, les titres de ce nouvel album sont portés pas des choeurs, des cordes et la jolie voix de Laura Veirs. Elle y a construit un univers fragile et délicat dans lequel se lover pour attendre le retour de l’été et des petits bonheurs tout simples qui remplaceront les soucis. Les références à la nature et aux saisons sont d’ailleurs omniprésentes tout au long de cet album, qu’il s’agisse d’une nature complice qui efface les traces laissées par un ancien amoureux (« I can see your tracks ») ou se rappelle ici et là sous la forme de lucioles, de soleil brillant (« Sun Is king »), de vallée tranquille ou d’une variété de pêche qui a donné son nom à l’album (« July flame« ).
Chez Laura Veirs, la folk se teinte parfois de sonorités country (« Sun is king« ) ou d’accents plus électriques (« Little deschutes« ) et distille une douce mélancolie sur des mélodies aériennes et ensoleillées comme un après-midi d’été. On peut croiser au coeur de ces morceaux une nouvelle version du Dormeur du Val de Rimbaud (« Sleeper in the valley« ), la voix de Jim James de My Morning Jacket venue se greffer ici et là, ou être amené à se dire au détour d’un refrain que la vie est belle quand on passe nos nuits à danser (« Life is good blues »).
July Flame est un album folk poétique et tout en finesse, une ode à la nature alliant tristesse et légèreté et à écouter en boucle en attendant patiemment l’arrivée des beaux jours.