Amanda Palmer
Mardi 26 janvier 2010
au Théâtre Trianon (Bordeaux – 33)
______________________
Milos unplugged, groupe folk bordelais, a assuré la première partie de la soirée, à travers trois morceaux : le groupe nous a présenté un concentré de douceur.
Ils seront par ailleurs à l’espace Tatry le 18/02, je vous invite à les découvrir si ce n’est déjà fait.
Nous attendions Amanda Palmer sur scène et c’est au balcon au milieu du public qu’elle apparaît. Munit d’un ukulélé, elle enjambe sans crainte le garde corps du balcon et c’est en équilibre qu’elle entame le concert avec sa guitare de poupée.
Le temps de descendre, nous la retrouvons sur scène derrière son clavier, ou elle nous joue quelques morceaux. Puis, commence un échange avec le public, qui perdura durant tout le concert.
Elle nous offre le choix des morceaux, … les suggestions fusent, et se laissant le droit de réponse elle nous fera un concert à la demande.
Lors de l’un des ces échanges, nous sommes même invités à lui poser des questions. Que ce soit par manque d’habitude ou par frilosité, il faut quelques secondes avant que la première question n’arrive :
S’il y avait un choix à faire entre le vin et le sexe : quel serait le sien ?
La réponse est immédiate : pourquoi se priver de l’un ou l’autre alors qu’avec l’alchimie des deux peut offrir un délire de saveurs.
Les questions suivantes sont plus classiques et portent sur les morceaux, le groupe et la tournée.
Puis une question sur sa garde robe : ou s’habille t’elle ? Il vrai qu’Amanda à un air de ressemblance avec la fée clochette de Loisel avec un petit coté punk en plus.
Elle est chaussée de bottes à lacets montants, vêtue d’un corset, d’une jupe, laissant entrevoir des collants ajourés, la joue droite soulignée par une ponctuation graphique. Elle nous avoue qu’à défaut de faire de longues journées de shopping dans des lieux précis, c’est plutôt les vêtements qui s’imposent à elle, comme si au détour d’une errance ils la choisissaient.
Elle ajoute se limiter à un sac bien garni lors de ses tournées car n’ayant pas la logistique de Madonna.
A l’issu de ce premier set d’échange, je suis surpris de l’aisance avec laquelle le public communique en anglais, même si elle nous fait quelques remarques sans hésitation sur notre accent français.
Elle demande ensuite, que l’éclairage se porte sur salle afin de nous apercevoir, et découvre que sommes assis comme pour une séance de cinéma dont elle serait le film.
Les morceaux alternent avec les échanges parlés. Emotion et énergie, se dégagent de chaque titre. Elle est investie et joue sur chaque titre un mélange de quiétude, de révolte, de douceur, de hargne.
Lors d’un autre échange, elle nous explique que dans certains pays, Google commence à se conjuguer. ‘Je te google’ nous dit elle avec à son ton un accent, ce qui pour certaines langues comme l’allemand à un rendu assez atypique résultant de ce néologisme germano saxon.
Elle nous chantera juste après le titre : ‘I google U’
Une pensée à Michael Jackson dont elle a joué une version de ‘Billie Jean’ épurée, très émouvante.
Pour répondre à une nouvelle demande, elle a interprétée en français un titre suprise, ‘tous les garçons et les filles de mon âge’ de Françoise Hardy, en utilisant son iphone comme aide mémoire. Après avoir installé son téléphone sur le clavier avec une touche de haute technologie, elle a chanté avec quelques mimiques le temps de scroller pour avoir la suite du texte.
Lors du rappel, elle nous a offert les trois derniers titres de la soirée dont un ‘guitar hero’ déchainé, et pour finir en douceur : ‘hallelujah’.
___________________________
Merci à Amanda Palmer, à Aurélie et au théâtre Trianon
Crédit Photos : Thierry