Bordeaux est une ville rock, on le savait. Ce que l’on savait moins, c’est que la ville aquitaine regorge de groupes peu connus, comme B-Side Box, capables de nous refiler sans crier gare six titres d’un rock percutant, qui dès Vixenary, fait mouche et trouve son équilibre entre rock’n’roll et élans grungy sur un rythme débridé.
L’entrée en matière dévoile donc de grosses aptitudes que B-Side Box, mature et besogneux, confirme par le biais d’un Open Sky aussi acéré que mélodique sur son break. La base est rock mais le résultat hybride, énergique et inspiré, et le groupe tire le meilleur de ses influences, au centre desquelles on peut trouver Pearl Jam ou QOTSA, pour composer des pépites dont la troisième, Dreamdiver Blues, n’est pas des moindres.
Brut et reflétant la cohérence trouvée par les quatre musiciens, n’omettant pas les mélodies et changements de rythmes judicieux, B-Side Box surprend et signe un tout dont aucun morceau ne peut être dissocié. Voix racée, guitares inspirées, souvent franches, et section rythmique en parfaite symbiose génèrent ensuite un Mindrive délicat en son début, légèrement bluesy puis plus écorché et qui, outre sa qualité, entérine la diversité de cette première sortie.
Place ensuite à Spread the silence, qui m’évoque Seattle et son grunge tourmenté, façon Alice In Chains, aux riffs costauds et à la voix encanaillée. Bel exercice torturé, donc, auquel succède Plans Of Fire. Celui-ci, entrainant, est l’exemple type d’un rock à la fois brut et mélodique, et porte la fièrement la marque d’un groupe dont la valeur laisse à penser qu’on reparlera de lui, dans un avenir que j’espère et lui souhaite proche, en termes élogieux. Ce qui, à l’écoute de ces six titres solides, ne serait que pure logique.