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Is there life after high school?
Oui, définitivement oui…pour peu qu’elle soit dédiée à la musique -sur ce point, l’infatigable Nasty Samy, routard ingénieux du rock hexagonal, aux projets multiples et ayant pour trait commun la valeur de leur rendu, et sa compagne, la pétillante Erin, remplissent plus que largement leur mission-, et génère des albums de cette trempe, frais, impétueux, bourré de tubes punk-rock ou power-pop.
En treize titres dont trois reprises d’un goût imprenable (jugez-en: Dead Moon, Lemonheads et Dirty Looks), le bisontin et son amie démontrent qu’avec la passion, de l’audace (faire un album sous la formule « couple » n’est pas forcément aisé; en outre, ce projet n’entrait pas dans les intentions initiales d’Erin) et une spontanéité dont découle le meilleur en termes de résultat, on peut se rendre « coupable » de bien belles choses. Samy signe la musique, Erin les « lyrics » et un chant remarquable, mélodique, énergique et entrainant en diable, trouvant dans l’accompagnement de son mari l’écrin idéal pour balancer sans crier gare sa floppée de titres tubesques, « high-energy », parfaitement initiés par ce Is there life after high school? inaugural parfait en tous points, que le duo considère, on le comprendra aisément, comme son hymne et qui fut son dernier titre écrit et enregistré. Mais Teenage Renegade, productif à souhait, ne s’arrête bien évidemment pas en si bon chemin, et Back from the brink, aussi alerte que son prédécesseur, nous apporte la preuve du bien-fondé du projet, de sa valeur, qui n’est plus à démontrer, et de la complicité qui unit les deux intervenants. Rythmes incoercibles, voix féminine attrayante et vigoureuse, riffs façon Nasty et j’en passe, le tout assorti d’une rythmique carrée et impétueuse; tout est réuni pour accoucher d’un opus consistant, parfait reflet des goûts communs à la Nasty Family. Famille dont les coups de boutoir comme Shotgun complètent parfaitement le répertoire, direct, immédiatement accrocheur, d’une efficacité à toute épreuve, de Sam et Erin, doté de bombes nommées Four years forever ou Ghost in the annual, entre autres, plus que réjouissantes.
Avec une fin d’album qui à aucun moment ne faiblit et propose une « cover » particulièrement bien sentie (Glad I Don’t Know d’ Evan Dando et ses Lemonheads), et forte de ce A life untold lui aussi sans faiblesses,il va sans dire que la performance du duo est à saluer et ce disque, une pépite power-pop à écouter, en doutiez-vous?, sans relâche et à volume élevé.
Excellent disque donc, donnant en outre lieu à des prestations live puissantes, à la vigueur communicative, remarquables.