Ayant reçu l’album récemment, je fus d’abord attiré par cette pochette singulière, qui me rappelle celle de Come Down Heavy de Thee Hypnotics, puis par ce titre m’évoquant autant mon groupe préféré qu’une expression géniale. Puis je passais à l’écoute, la contemplation de la pochette ne me renseignant que très peu sur le contenu, et à l’heure ou j’écris, après plusieurs écoutes, je me vois contraint, contraint avec joie, de qualifier cet album de très bon.
Folk certes, mais jamais plat, souvent inspiré, simple dans sa constitution, et mis en valeur par le chant superbe de son auteur, Nuclear Daydream est en effet intéressant de bout en bout, dès Too much to hide, aux faux airs de R.E.M., et jusqu’à Hard to see, dernier morceau mélancolique et dénudé. Joseph Arthur nous faisant, en plus de cela, le plaisir de nous intéresser sur dix-huit titres, ni plus ni moins, qui s’ils suivent parfois une trame strictement folk (un très beau Black lexus), prennent aussi ailleurs des atours pop-rock non moins seyants (Enough to get away). L’acoustique fait ici merveille (You are free) et cette collection justifie amplement le phrase que l’on peut lire au verso du cd; For the flowers that grow through the cracks. Des mid-tempi comme Automatic situation apportent leur précieuse contribution à l’élaboration de l’opus, tout comme les nombreux essais folk qu’on y trouve, dont Don’t tell your eyes et sa batterie effacée, ou encore Moon in the skull (long way down), chanté avec élégance et émotion et animé par un rythme presque dansant. Sur cette Side three incluant six titres supplémentaires, la qualité est d’ailleurs toujours aussi élevée. On le remarque entre autres sur My eyes follow you, au climat obscur, qui s’appuie sur un rythme électro sans surplus inutile.
Un bien bel album donc, qui mis à part le fait qu’il propose une folk variée, loin de l’uniformité de ce style chez certains autres auteurs, exhale une belle émotion et une énergie appréciée, au détour de quelques titres.