Abrité par l’excellent label palois A Tant Rêver Du Roi, Calva, trio devenu duo (Arnaud Millan : Guitare/MS2000/Voix, Stéphane Sapanel : Batterie),
pratique une noise des plus abouties, avec ça et là quelques pointes
math, et déroute en brouillant les pistes, expérimentant et brisant les
rythmes avec pour effet de captiver de façon constante et de retomber
immanquablement sur ses pieds. Et s’il s’avoue influencé par des
groupes tels que Chevreuil ou Oxbow, ou encore Oxes et Oneida, Calva
offre au niveau du rendu une « mixture » personnelle et qui génère un
résultat brillant.
En
outre, et c’est là une spécialité du label, l’objet est magnifique,
consistant en un digipack cartonné au design soigné et attrayant, aux
deux parties reliées par…des aimants.
Attirer
tel un aimant, voilà l’effet que produit en quelque sorte ce maxi paru en
2008 et dont on attend la suite avec impatience, et ce dès Melinda,
titre introductif au climat à la fois délicat et tourmenté, dont le
rythme s’emballe assez rapidement, et qui offre en son milieu des
saccades noise du plus bel effet, avant que la batterie accélère
singulièrement, suivie en cela par une guitare extrêmement inventive.
On remarque à cette occasion que le duo fait preuve d’une certaine
complicité et d’une complémentarité qui contribue sans nul doute à la
qualité de ses morceaux. Call an ambulance confirme ce constat, « drums »
saccadés et six-cordes aux textures, et c’est un bien, peu
conventionnelles élaborant des climats changeants et captivants, passant
avec le plus grand naturel d’instants posés à des coups de boutoir
soniques merveilleux et toujours maitrisés.
Surprise
ensuite avec l’apparition du chant, qui apporte indéniablement un plus
aux travaux déjà probants du duo, sur Shetland mon amour, à la fois
direct et saccadé (ce titre m’évoque Papier Tigre, c’est dire s’il est
bon…). Il y a aussi du Fugazi dans ce groove furieux et incoercible,
cette tension à peine bridée, et ce morceau génial confirme de façon
définitive la valeur du duo formé par Arnaud et Stéphane (Jullien Marion ayant cependant, et ça s’entend, joué de la basse sur ce EP).
Il
nous reste cependant deux chansons à nous mettre sous la dent, à
commencer par 511 kinderheim, à la fois brut et presque sensuel de par
son chant, massif et doté, donc, de ce groove de folie concocté par les
deux acolytes. Des breaks judicieux ajoutent à l’intérêt du titre dont
la fin exhale une ambiance dissonnante à la Sonic Youth et dont la la
complémentarité des climats résume bien la démarche et l’ingéniosité de
Calva.
C’est
enfin un Chantilly…savoureux, aux intonations presque poppy dans les
vocaux, qui ferme la marche. Ici, on passe sans coup férir d’une intro
sereine à des élans nettement plus « speed » avec, toujours, ces
éruptions soniques caractéristiques de la maison, d’obédience noise
mais avant tout singulières et complètement prenantes, à l’image de ce
duo atypique et talentueux.
pratique une noise des plus abouties, avec ça et là quelques pointes
math, et déroute en brouillant les pistes, expérimentant et brisant les
rythmes avec pour effet de captiver de façon constante et de retomber
immanquablement sur ses pieds. Et s’il s’avoue influencé par des
groupes tels que Chevreuil ou Oxbow, ou encore Oxes et Oneida, Calva
offre au niveau du rendu une « mixture » personnelle et qui génère un
résultat brillant.
En
outre, et c’est là une spécialité du label, l’objet est magnifique,
consistant en un digipack cartonné au design soigné et attrayant, aux
deux parties reliées par…des aimants.
Attirer
tel un aimant, voilà l’effet que produit en quelque sorte ce maxi paru en
2008 et dont on attend la suite avec impatience, et ce dès Melinda,
titre introductif au climat à la fois délicat et tourmenté, dont le
rythme s’emballe assez rapidement, et qui offre en son milieu des
saccades noise du plus bel effet, avant que la batterie accélère
singulièrement, suivie en cela par une guitare extrêmement inventive.
On remarque à cette occasion que le duo fait preuve d’une certaine
complicité et d’une complémentarité qui contribue sans nul doute à la
qualité de ses morceaux. Call an ambulance confirme ce constat, « drums »
saccadés et six-cordes aux textures, et c’est un bien, peu
conventionnelles élaborant des climats changeants et captivants, passant
avec le plus grand naturel d’instants posés à des coups de boutoir
soniques merveilleux et toujours maitrisés.
Surprise
ensuite avec l’apparition du chant, qui apporte indéniablement un plus
aux travaux déjà probants du duo, sur Shetland mon amour, à la fois
direct et saccadé (ce titre m’évoque Papier Tigre, c’est dire s’il est
bon…). Il y a aussi du Fugazi dans ce groove furieux et incoercible,
cette tension à peine bridée, et ce morceau génial confirme de façon
définitive la valeur du duo formé par Arnaud et Stéphane (Jullien Marion ayant cependant, et ça s’entend, joué de la basse sur ce EP).
Il
nous reste cependant deux chansons à nous mettre sous la dent, à
commencer par 511 kinderheim, à la fois brut et presque sensuel de par
son chant, massif et doté, donc, de ce groove de folie concocté par les
deux acolytes. Des breaks judicieux ajoutent à l’intérêt du titre dont
la fin exhale une ambiance dissonnante à la Sonic Youth et dont la la
complémentarité des climats résume bien la démarche et l’ingéniosité de
Calva.
C’est
enfin un Chantilly…savoureux, aux intonations presque poppy dans les
vocaux, qui ferme la marche. Ici, on passe sans coup férir d’une intro
sereine à des élans nettement plus « speed » avec, toujours, ces
éruptions soniques caractéristiques de la maison, d’obédience noise
mais avant tout singulières et complètement prenantes, à l’image de ce
duo atypique et talentueux.
Un
EP de haute volée donc, à l’image de l’ensemble des productions de
A.T.R.D.R, et un groupe digne des pointures du genre, auxquelles il réussit
même la prouesse de damer le pion en imposant son propre univers.