Poursuivant mon petit tour d’horizon des groupes peu connus mais de valeur et porteurs d’une identité propre qui les dote d’un intérêt certain, il m’était impossible de passer sous silence le vynil trois-titres des Franciliens de YOU DO RIGHT.
Ceux-ci s’auto-définissent comme suit:
Twist épique, rockabilly fiévreux, rhythm’n’blues tragique, punk sauvage, you do right utilise de multiples stratagèmes pour parvenir à détourner les oreilles les plus averties. Désabusés par le formatage musical de ces dernières années, le quatuor vocal improbable a transformé sa frustration en une curieuse fougue décomplexée.
C’est en effet ce que reflète cet excellent disque et sur Jacques Bauer, morceau de la face A, on sent que la formation de Iago s’est appuyée avec à propos sur son dégoût des productions formatées pour au final imposer son propre style, à l’opposé total de cette démarche mercantile. Un style direct, inspiré et sans concessions, complètement individuel. Twistant en diable, entraînant au possible, porté par une fougue rock’n’roll ébouriffante, ce titre d’exception m’évoque, avec son orgue délirant et ses voix entremêlées, les strasbourgeois de Crocodiles, dont le mérite, à l’image de YOU DO RIGHT, est de créer son univers à lui après avoir parfaitement digéré et assimilé des influences allant des Cramps à Devo en passant par Jon Spencer, pour faire court.
En outre, YOU DO RIGHT allie ici ancienneté » et modernité avec une maitrise digne des plus grands, et fait dans le rapide sans oublier de penser sa démarche.
Sur la face B, deux autres gifles cinglantes nous attendent, à commencer par Woody The Dog, introduit par un orgue génial, trépidant et enjolivé par des choeurs…féminins, si je ne m’abuse, à moins que Vieux Renard, Francesco et Gai Pinson, « complices » de Iago préposés au chant autant qu’à leurs instruments respectifs, usent de leur côté délirant jusqu’à chanter de façon féminisante, ce qui ne ferait que réhausser plus encore le niveau de ce vynil. Un petit côté Hushpuppies plane sur ce titre, mais il faut souligner que YOU DO RIGHT affiche plus de mordant et, sans faire injure aux excellents perpignanais, une attitude plus audacieuse. De plus, le quatuor breake ses titres avec habileté, à l’aide de motifs sonores décisifs, pour ensuite repartir plein pot, ceci sans la moindre faute de goût.
Enfin, sur White Week et son intro à la Ennio Morricone, c’est une ambiance nettement plus détendue, et tout aussi intéressante, qui nous est proposée. YOU DO RIGHT faisant preuve par ce biais de variété, ce que l’on pouvait déjà cependant entrevoir ici au sein d’un seul et même morceau, tant il est vrai et indéniable que le groupe à pour atout principal cette facilité dans l’association de climats divers. Ce qui à l’arrivée nous donne des morceaux de haut niveau, et nous permet la découverte d’un groupe dont on entendra forcément reparler s’il poursuit, et je n’en doute pour la part pas une seule seconde, dans cette voie.
Ceux-ci s’auto-définissent comme suit:
Twist épique, rockabilly fiévreux, rhythm’n’blues tragique, punk sauvage, you do right utilise de multiples stratagèmes pour parvenir à détourner les oreilles les plus averties. Désabusés par le formatage musical de ces dernières années, le quatuor vocal improbable a transformé sa frustration en une curieuse fougue décomplexée.
C’est en effet ce que reflète cet excellent disque et sur Jacques Bauer, morceau de la face A, on sent que la formation de Iago s’est appuyée avec à propos sur son dégoût des productions formatées pour au final imposer son propre style, à l’opposé total de cette démarche mercantile. Un style direct, inspiré et sans concessions, complètement individuel. Twistant en diable, entraînant au possible, porté par une fougue rock’n’roll ébouriffante, ce titre d’exception m’évoque, avec son orgue délirant et ses voix entremêlées, les strasbourgeois de Crocodiles, dont le mérite, à l’image de YOU DO RIGHT, est de créer son univers à lui après avoir parfaitement digéré et assimilé des influences allant des Cramps à Devo en passant par Jon Spencer, pour faire court.
En outre, YOU DO RIGHT allie ici ancienneté » et modernité avec une maitrise digne des plus grands, et fait dans le rapide sans oublier de penser sa démarche.
Sur la face B, deux autres gifles cinglantes nous attendent, à commencer par Woody The Dog, introduit par un orgue génial, trépidant et enjolivé par des choeurs…féminins, si je ne m’abuse, à moins que Vieux Renard, Francesco et Gai Pinson, « complices » de Iago préposés au chant autant qu’à leurs instruments respectifs, usent de leur côté délirant jusqu’à chanter de façon féminisante, ce qui ne ferait que réhausser plus encore le niveau de ce vynil. Un petit côté Hushpuppies plane sur ce titre, mais il faut souligner que YOU DO RIGHT affiche plus de mordant et, sans faire injure aux excellents perpignanais, une attitude plus audacieuse. De plus, le quatuor breake ses titres avec habileté, à l’aide de motifs sonores décisifs, pour ensuite repartir plein pot, ceci sans la moindre faute de goût.
Enfin, sur White Week et son intro à la Ennio Morricone, c’est une ambiance nettement plus détendue, et tout aussi intéressante, qui nous est proposée. YOU DO RIGHT faisant preuve par ce biais de variété, ce que l’on pouvait déjà cependant entrevoir ici au sein d’un seul et même morceau, tant il est vrai et indéniable que le groupe à pour atout principal cette facilité dans l’association de climats divers. Ce qui à l’arrivée nous donne des morceaux de haut niveau, et nous permet la découverte d’un groupe dont on entendra forcément reparler s’il poursuit, et je n’en doute pour la part pas une seule seconde, dans cette voie.