Formé par deux lycéens passionnés d’art et de culture sous des formes diverses, sur les cendres du mouvement punk, à une époque où s’amorçait donc l’épopée cold-wave, NORMA LOY est ensuite devenu, de par le contenu de ses albums et son attitude résolument décalée, un groupe culte et une référence hexagonale dans ce créneau.
En atteste cet opus dérangé, épris de folie (« Mental [Church and words lifting paranoia]« ), dont le spectre musical évoque autant Depeche Mode et les Sisters of Mercy (le génial « 1964 shadows » en ouverture, sur lequel Chelsea chante à la manière d’Andrew Eldritch) qu’une gamme importante de calibres de ces prè-80’s. Les claviers sont également déterminants et étoffent « Lesbische voodoo teenagers » avec efficacité, de même qu’un « Shiny dream » plus léger et tout aussi malsain, bien que moins tourmenté, et captivant.
Les dijonnais possèdent ainsi une identité forte, basée sur l’élaboration de morceaux qui, s’ils ont en commun ce côté perturbé, affichent assez de variété pour déboucher sur un opus complet et peu conventionnel. On peut de ce fait passer d’un « Romance 2 [Closed girl]) » synthétique et vocalement inquiétant à un « Christmas » presque lumineux bien qu’orné des mêmes apparats sonores, pour ensuite en arriver à « Dance of darkness« , sombre, presque planant et usant d’un rythme électro bien choisi, auquel succède ce « P. body » à la dualité vocale avenante. Sur ce morceau, le rythme s’emballe et l’ambiance se fait à la fois guillerette et délibérément souterraine, ce qui, même si la seconde option prévaut, constitue l’un des atouts du groupe.
On a ensuite droit à un morceau presque classiquement rock, mélodique et entraînant , sous la forme de « Fun house« , nouveau titre imparable, bien que plus « normal » dans sa construction, qui tranche joliment avec le reste.
Enfin, le parcours ténébreux et illuminé de la formation de User et Chelsea prend fin sur deux autres plages mémorables. « Where friends are« , d’abord, lent et superbement enjolivé (admirez la forme d’insistance…) par les claviers des deux comparses, et enfin « The ghost parasites« , qui m’évoque le Depeche Mode le plus dépouillé qui soit.
Vous l’aurez compris, cet album, à l’instar de ceux d’un duo comme KAS PRODUCT, est l’un des manifestes de l’aventure cold hexagonale, bien plus riche qu’il n’y parait pour peu que l’on se donne la peine d’en découvrir les nombreux trésors cachés ou oubliés, cet album étant bien évidemment à inclure dans le lot.
En atteste cet opus dérangé, épris de folie (« Mental [Church and words lifting paranoia]« ), dont le spectre musical évoque autant Depeche Mode et les Sisters of Mercy (le génial « 1964 shadows » en ouverture, sur lequel Chelsea chante à la manière d’Andrew Eldritch) qu’une gamme importante de calibres de ces prè-80’s. Les claviers sont également déterminants et étoffent « Lesbische voodoo teenagers » avec efficacité, de même qu’un « Shiny dream » plus léger et tout aussi malsain, bien que moins tourmenté, et captivant.
Les dijonnais possèdent ainsi une identité forte, basée sur l’élaboration de morceaux qui, s’ils ont en commun ce côté perturbé, affichent assez de variété pour déboucher sur un opus complet et peu conventionnel. On peut de ce fait passer d’un « Romance 2 [Closed girl]) » synthétique et vocalement inquiétant à un « Christmas » presque lumineux bien qu’orné des mêmes apparats sonores, pour ensuite en arriver à « Dance of darkness« , sombre, presque planant et usant d’un rythme électro bien choisi, auquel succède ce « P. body » à la dualité vocale avenante. Sur ce morceau, le rythme s’emballe et l’ambiance se fait à la fois guillerette et délibérément souterraine, ce qui, même si la seconde option prévaut, constitue l’un des atouts du groupe.
On a ensuite droit à un morceau presque classiquement rock, mélodique et entraînant , sous la forme de « Fun house« , nouveau titre imparable, bien que plus « normal » dans sa construction, qui tranche joliment avec le reste.
Enfin, le parcours ténébreux et illuminé de la formation de User et Chelsea prend fin sur deux autres plages mémorables. « Where friends are« , d’abord, lent et superbement enjolivé (admirez la forme d’insistance…) par les claviers des deux comparses, et enfin « The ghost parasites« , qui m’évoque le Depeche Mode le plus dépouillé qui soit.
Vous l’aurez compris, cet album, à l’instar de ceux d’un duo comme KAS PRODUCT, est l’un des manifestes de l’aventure cold hexagonale, bien plus riche qu’il n’y parait pour peu que l’on se donne la peine d’en découvrir les nombreux trésors cachés ou oubliés, cet album étant bien évidemment à inclure dans le lot.