Je pourrais me contenter de vous dire que cet album est paru chez Blast First (Sonic Youth, Dinosaur Jr, Big Black…), qu’il parait à l’aube des 90’s, que Page Hamilton joue dessus, et m’arrêter là en vous conseillant l’écoute (ah non, je pourrais aussi vous dire que je l’ai demandé à l’employée de la médiathèque parce que je ne retrouvais plus le BÄSTARD dans le catalogue des disques en réserve), mais son contenu et son statut de disque, à l’instar du premier Bästard, presque introuvable et surtout indispensable, m’encourage à écrire quelques modestes lignes sur ce qu’il dévoile.
On se situe là en territoire 90’s bien sur, et la formation, au sein de laquelle apparaissent deux éléments féminins, pratique un rock à la fois bruyant et mélodique, instinctif et maitrisé, sombre et alerte, doté de guitares athlétiques et d’une rythmique souple et carrée. On remarque cela d’emblée « The pursuit of hapiness » (que l’on atteint finalement par le biais de l’écoute) nous propulsant dans des sphères noise à la Helmet, tout en nous régalant du son à la Blast First de l’époque, c’est à dire cru et sans fards. On pense en effet à la formation de Page mais dans son côté plus enlevé, plus « Aftertaste » que « Meantime » bien que le penchant massif de la formation ne soit, ci, pas absent des débats, loin s’en faut.
Passé ce titre à l’allant excitant, on alors l’occasion de se réjouir de diz autres plages du même teint, et l’on remarque que le quintet américain possède son univers propre et sa marque de fabrique qui consiste en un alliage bien dosé de puissance et de mélodies derrière lesquels opère un son volontairement non-policé. De ce fait, de cet ensemble sans failles ne peut être distingué le moindre titre et contrairement à cela, c’est justement la totalité du disque qu’il faut honorer. Entre les guitares torturées associées aux vocaux songeurs d’un « Birthmark » presque shoegaze, un « Thorn in my side » cristallin et galopant ou ce « Because of you » saccadé aux motifs obsédants, ou encore « Hard light » et ses rythmes francs sur lequel ce côté shoegaze dans le chant charme irrémédiablement et laisse augurer de ce que pourront être -en partie- les 90’s, on ne trouve que du haut de gamme et cet opus s’impose comme une référence des pré 90’s, dans le sens où il les esquisse tout en se situant à la fin des 80’s.
Je pourrais ainsi évoquer tous les morceaux de « Love agenda« , mais comme j’ai pu le dire, celui-ci s’appréhende comme un tout et s’écoute donc de son début jusqu’à ses dernières notes, ce qui caractérise d’ailleurs les albums majeurs et les différencie des simples bons disques, ces derniers trouvant la légitimité de leur écoute dans une poignée de titres « dominants » au détriment du reste.
En outre, quatre membres sur cinq interviennent au chant, ce qui permet de maintenir un certain intérêt chez l’auditeur, et le groupe se permet même une reprise noisy et réussie du « Child of the moon » des Stones, avant un « Take the express » bien nommé et remarquable en clôture de cet Agenda de l’Amour plus qu’attrayant.
Pour conclure, il va sans dire que ce second opus de BAND OF SUSANS est une oeuvre à se procurer sans trainer et qui, écoutée à l’amorce de cette seconde décennie, n’a visiblement pas pris la moindre ride.
On se situe là en territoire 90’s bien sur, et la formation, au sein de laquelle apparaissent deux éléments féminins, pratique un rock à la fois bruyant et mélodique, instinctif et maitrisé, sombre et alerte, doté de guitares athlétiques et d’une rythmique souple et carrée. On remarque cela d’emblée « The pursuit of hapiness » (que l’on atteint finalement par le biais de l’écoute) nous propulsant dans des sphères noise à la Helmet, tout en nous régalant du son à la Blast First de l’époque, c’est à dire cru et sans fards. On pense en effet à la formation de Page mais dans son côté plus enlevé, plus « Aftertaste » que « Meantime » bien que le penchant massif de la formation ne soit, ci, pas absent des débats, loin s’en faut.
Passé ce titre à l’allant excitant, on alors l’occasion de se réjouir de diz autres plages du même teint, et l’on remarque que le quintet américain possède son univers propre et sa marque de fabrique qui consiste en un alliage bien dosé de puissance et de mélodies derrière lesquels opère un son volontairement non-policé. De ce fait, de cet ensemble sans failles ne peut être distingué le moindre titre et contrairement à cela, c’est justement la totalité du disque qu’il faut honorer. Entre les guitares torturées associées aux vocaux songeurs d’un « Birthmark » presque shoegaze, un « Thorn in my side » cristallin et galopant ou ce « Because of you » saccadé aux motifs obsédants, ou encore « Hard light » et ses rythmes francs sur lequel ce côté shoegaze dans le chant charme irrémédiablement et laisse augurer de ce que pourront être -en partie- les 90’s, on ne trouve que du haut de gamme et cet opus s’impose comme une référence des pré 90’s, dans le sens où il les esquisse tout en se situant à la fin des 80’s.
Je pourrais ainsi évoquer tous les morceaux de « Love agenda« , mais comme j’ai pu le dire, celui-ci s’appréhende comme un tout et s’écoute donc de son début jusqu’à ses dernières notes, ce qui caractérise d’ailleurs les albums majeurs et les différencie des simples bons disques, ces derniers trouvant la légitimité de leur écoute dans une poignée de titres « dominants » au détriment du reste.
En outre, quatre membres sur cinq interviennent au chant, ce qui permet de maintenir un certain intérêt chez l’auditeur, et le groupe se permet même une reprise noisy et réussie du « Child of the moon » des Stones, avant un « Take the express » bien nommé et remarquable en clôture de cet Agenda de l’Amour plus qu’attrayant.
Pour conclure, il va sans dire que ce second opus de BAND OF SUSANS est une oeuvre à se procurer sans trainer et qui, écoutée à l’amorce de cette seconde décennie, n’a visiblement pas pris la moindre ride.