Friand de la scène française des 90’s, quelle ne fut pas ma surprise, en feuilletant le catalogue « cd en réserve » de la médiathèque d’Amiens, d’y trouver cet album de ce super groupe formé sur les cendres des non-moins excellents Deity Guns (voir l’album « Trans-lines appointment » ou encore le coffret paru il y a peu, « A recollection« ). Enthousiaste à un point que l’on ne peut imaginer (cet album, pièce maitresse de la scène noise frenchie, est en effet à l’heure qu’il est quasiment introuvable), je m’approchais de l’employée de ce lieu sympathique et lui intimais l’ordre d’aller me chercher ce précieux objet, qu’elle déposait devant mes yeux ébahis moins d’une minute après. Je m’en emparais alors, de même que du BAND OF SUSANS emprunté en même temps, et allais l’écouter…dans mon véhicule, garé quelques centaines de mètres plus loin, l’impatience me dictant de cesser toute activité pour passer à l’audition.
Et là…je pris bien évidement une claque énorme, une soufflante de tous les diables, dès le « The hunt » introductif. Menés par Eric Aldea, les Bästard marient ici machines, violons et instruments ouvertement rock pour élaborer des climats souvent noise, la plupart du temps tendus, au bord de l’indus, n’oubliant toutefois pas de proposer des ambiances plus détendues comme sur ce « Dinner for the worms » pas éloigné de Tom Waits, ou « In the throat » et son univers sombre et intriguant, dépaysant aussi, orné de ce violon haut en couleurs.
Ce violon, on le retrouve très présent sur « Kal« , superbe titre lui aussi exotique et agité et autour de cela, les protégés de Martin Bisi (Sonic Youth, Skippies etc…) nous gratifient de plages déchirées, malsaines et bruitistes du meilleur effet, de véritables pépites d’un genre aujourd’hui moins bien maitrisé qu’à cette époque. C’est le cas, donc, de « The hunt » et « Sittin in a cab« , pesants et puissants, plein d’un groove démoniaque, qui préfigurent ce que seront les Deity Guns, ou encore d’un « Sake » saccadé et braillé aussi incoercible. « Give up » produit les mêmes sensations, la même impression de maîtrise dans le chaos, se dotant de surcroît de samples de voix décisifs, « The snitch » instaurant ensuite une sorte de hip-hop noise inédit et remarquable, aussi bref que percutant.
Sur « Kouro shivo« , les proches de Lee Ranaldo construisent un climat similaire à celui des premiers Sonic Youth, prenant et captivant, puis sur « Looking for Nancy« , c’est un indus/noise plombé, lancinant, qui prend les commandes. Enfin et après le « Dinner for the worms » évoqué en ces lignes, « Fossils » ferme la marche dans une ambiance…post-rock aussi passionnante que le reste, en confirmant non seulement l’énorme valeur de l’objet en présence, mais aussi la diversité et la cohérence d’un groupe et d’un album tout simplement incontournables, pierres angulaires d’un style et d’une scène à laquelle un retour, en ces temps de rock’n’roll édulcoré, serait une bien bonne chose.
Et là…je pris bien évidement une claque énorme, une soufflante de tous les diables, dès le « The hunt » introductif. Menés par Eric Aldea, les Bästard marient ici machines, violons et instruments ouvertement rock pour élaborer des climats souvent noise, la plupart du temps tendus, au bord de l’indus, n’oubliant toutefois pas de proposer des ambiances plus détendues comme sur ce « Dinner for the worms » pas éloigné de Tom Waits, ou « In the throat » et son univers sombre et intriguant, dépaysant aussi, orné de ce violon haut en couleurs.
Ce violon, on le retrouve très présent sur « Kal« , superbe titre lui aussi exotique et agité et autour de cela, les protégés de Martin Bisi (Sonic Youth, Skippies etc…) nous gratifient de plages déchirées, malsaines et bruitistes du meilleur effet, de véritables pépites d’un genre aujourd’hui moins bien maitrisé qu’à cette époque. C’est le cas, donc, de « The hunt » et « Sittin in a cab« , pesants et puissants, plein d’un groove démoniaque, qui préfigurent ce que seront les Deity Guns, ou encore d’un « Sake » saccadé et braillé aussi incoercible. « Give up » produit les mêmes sensations, la même impression de maîtrise dans le chaos, se dotant de surcroît de samples de voix décisifs, « The snitch » instaurant ensuite une sorte de hip-hop noise inédit et remarquable, aussi bref que percutant.
Sur « Kouro shivo« , les proches de Lee Ranaldo construisent un climat similaire à celui des premiers Sonic Youth, prenant et captivant, puis sur « Looking for Nancy« , c’est un indus/noise plombé, lancinant, qui prend les commandes. Enfin et après le « Dinner for the worms » évoqué en ces lignes, « Fossils » ferme la marche dans une ambiance…post-rock aussi passionnante que le reste, en confirmant non seulement l’énorme valeur de l’objet en présence, mais aussi la diversité et la cohérence d’un groupe et d’un album tout simplement incontournables, pierres angulaires d’un style et d’une scène à laquelle un retour, en ces temps de rock’n’roll édulcoré, serait une bien bonne chose.