Ancien punk installé à Lille, JNEB s’acoquine ici et pour les besoins, donc, de cet album, avec plusieurs membres de formations hexagonales reconnues et oeuvrant dans un créneau rock mâtiné d’ambiances plus festives. On trouve ainsi des musiciens de Skip The Use, Les Suprêmes Dindes, La Ruda ou encore, côté filles, Lena de Lena Deluxe, autre lilloise aux productions elles aussi concluantes.
On pourrait donc parler de « supergroupe » de cette orientation musicale et là, la méfiance s’impose d’elle-même, d’une part en raison de ces penchants festifs, qui parfois génèrent un contenu contestable, et d’autre part à cause de cette notion de « supergroupe », tant ce procédé a pu également engendrer des résultats inégaux.
Eh bien sur cet album, et je le dis d’emblée de manière à éradiquer tout doute, la qualité est au rendez-vous et ne varie pas d’un iota sur les dix titres qui composent l’opus. Les climats sont variés au possible, les langues aussi, et l’énergie accompagne l’inspiration à chaque titre.
La narration de rencontres succédant à une rupture douloureuse dote visiblement JNEB d’une pléthore de bonnes idées, et mène par conséquent à de très bons titres, qui pourraient si l’album fait un bon parcours, et ce ne serait que justice, ramener une certaine frange du public rock à ce type de musique bigarrée et jamais « gratuitement festive », loin s’en faut.
Ici, c’est plutôt une thématique -l’amour et ses déboires- qui donne la coloration générale, et dès « Saralou« , on se laisse facilement happer par ce titre haut en couleurs, musicalement très au point (orgue bien distillé, instrumentation rock, voix féminine venant accompagner le chant de JNEB avec brio, et accélérations soudaines et efficaces ensuite bien tempérées).
Forcément encouragé par cette très bonne entrée en matière, on entre dans « La vie sans Rose » avec confiance et le morceau, cool et lui aussi bien « décoré » d’un point de vue musical, convainc également sans difficultés. De surcroît, il tranche avec l’ambiance plus acérée du titre inaugural, ce côté mordant faisant l’intérêt d’un « Hillary » qui, outre cela et son chant en Anglais, offre des riffs agressifs et affiche un visage résolument rock’n’roll extrêmement plaisant.
L’ aventure musicale se poursuit avec un « Kate » joliment cuivré (on reconnait ici la patte de la Ruda), aux accélérations dynamiques et bienvenues, chanté en Anglais et probant comme le sont les trois chansons précédentes. « Laura » voit la langue de Cervantes prendre possession du chant et le rock cuivré et chaleureux, vigoureux aussi, de ce titre, emporte lui aussi l’adhésion.
JNEB a ensuite la bonne idée de recourir à l’Espagnol dans un registre acoustique sur « Juanita« , très jolie chanson à l’ambiance…hispanisante évidemment, séduisante et avenante. Puis « Yasmina » et son électro à laquelle se frottent les programmations de Ben (Digital Soap) nous régale d’une ambiance dépaysante, orientale et endiablée, qui m’évoque Spicy Box, formation aujourd’hui disparue mais dont les dernières sorties proposaient ce style de « mix » original et réussi.
Court intermède ensuite avec « Sheherazade » aux motifs éphémères mais élégants, avant « L’avis de Rose » qui a le mérite de faire passer le format « chanson » en lui insufflant vivacité instrumentale et dualité vocale intéressante.
Enfin, « La vie avec Rose« , à l’intro digne d’une musique de cirque, impose après cela le synthé de Marchmaninov et clôt les débats dans une ambiance apaisée, comme si l’amoureux balloté et éconduit retrouvait soudain toute la force et la sérénité de sentiments purs et intacts.
Très bel album donc, qui met à l’honneur JNEB et ses nombreux collaborateurs et appelle une suite à laquelle le nordiste saura sans nul doute apporter une touche plus personnelle encore.
On pourrait donc parler de « supergroupe » de cette orientation musicale et là, la méfiance s’impose d’elle-même, d’une part en raison de ces penchants festifs, qui parfois génèrent un contenu contestable, et d’autre part à cause de cette notion de « supergroupe », tant ce procédé a pu également engendrer des résultats inégaux.
Eh bien sur cet album, et je le dis d’emblée de manière à éradiquer tout doute, la qualité est au rendez-vous et ne varie pas d’un iota sur les dix titres qui composent l’opus. Les climats sont variés au possible, les langues aussi, et l’énergie accompagne l’inspiration à chaque titre.
La narration de rencontres succédant à une rupture douloureuse dote visiblement JNEB d’une pléthore de bonnes idées, et mène par conséquent à de très bons titres, qui pourraient si l’album fait un bon parcours, et ce ne serait que justice, ramener une certaine frange du public rock à ce type de musique bigarrée et jamais « gratuitement festive », loin s’en faut.
Ici, c’est plutôt une thématique -l’amour et ses déboires- qui donne la coloration générale, et dès « Saralou« , on se laisse facilement happer par ce titre haut en couleurs, musicalement très au point (orgue bien distillé, instrumentation rock, voix féminine venant accompagner le chant de JNEB avec brio, et accélérations soudaines et efficaces ensuite bien tempérées).
Forcément encouragé par cette très bonne entrée en matière, on entre dans « La vie sans Rose » avec confiance et le morceau, cool et lui aussi bien « décoré » d’un point de vue musical, convainc également sans difficultés. De surcroît, il tranche avec l’ambiance plus acérée du titre inaugural, ce côté mordant faisant l’intérêt d’un « Hillary » qui, outre cela et son chant en Anglais, offre des riffs agressifs et affiche un visage résolument rock’n’roll extrêmement plaisant.
L’ aventure musicale se poursuit avec un « Kate » joliment cuivré (on reconnait ici la patte de la Ruda), aux accélérations dynamiques et bienvenues, chanté en Anglais et probant comme le sont les trois chansons précédentes. « Laura » voit la langue de Cervantes prendre possession du chant et le rock cuivré et chaleureux, vigoureux aussi, de ce titre, emporte lui aussi l’adhésion.
JNEB a ensuite la bonne idée de recourir à l’Espagnol dans un registre acoustique sur « Juanita« , très jolie chanson à l’ambiance…hispanisante évidemment, séduisante et avenante. Puis « Yasmina » et son électro à laquelle se frottent les programmations de Ben (Digital Soap) nous régale d’une ambiance dépaysante, orientale et endiablée, qui m’évoque Spicy Box, formation aujourd’hui disparue mais dont les dernières sorties proposaient ce style de « mix » original et réussi.
Court intermède ensuite avec « Sheherazade » aux motifs éphémères mais élégants, avant « L’avis de Rose » qui a le mérite de faire passer le format « chanson » en lui insufflant vivacité instrumentale et dualité vocale intéressante.
Enfin, « La vie avec Rose« , à l’intro digne d’une musique de cirque, impose après cela le synthé de Marchmaninov et clôt les débats dans une ambiance apaisée, comme si l’amoureux balloté et éconduit retrouvait soudain toute la force et la sérénité de sentiments purs et intacts.
Très bel album donc, qui met à l’honneur JNEB et ses nombreux collaborateurs et appelle une suite à laquelle le nordiste saura sans nul doute apporter une touche plus personnelle encore.