Avec Morning View, l’occasion m’est offerte de poursuivre mon tour d’horizon de la scène locale et régionale. J’avoue qu’après les avoir vus au festival R4 à Revelles, début juillet, je me suis rappelé avoir laissé ce disque de côté (de façon complètement involontaire), bien mal m’en a pris!
En effet, outre une prestation énergique et convaincante ce jour-là, les Morning View font aussi leurs preuves sur ce premier essai et parviennent à combiner puissances et mélodies avec un certain panache. Et si le nom du groupe ne laisse guère planer le doute quand à ses origines, celui-ci semble les avoir bien digérées et propose à l’arrivée une démarche assez personnelle et qui, si elle reste à creuser et à personnaliser, engendre d’ores et déjà de belles choses.
On oscille donc ici entre climat atmosphérique et puissance modérée mais libératrice et si le morceau d’ouverture, doté justement d’une ambiance saisissante et de samples de voix qui retiennent l’attention, privilégie la première option, on sent derrière cela une tension sous-jacente que le titre suivant, « Bobby Sands« , libère après une intro finement construite. Le début est donc convaincant et le morceau s’envole dans la retenue pour ensuite se poser, puis décoller à nouveau et ce, de façon naturelle, des guitares cinglantes venant souligner et ponctuer ce titre probant. C’est aussi le cas de « Trash talking power » aux mélodies indélébiles heurtées ces guitares appuyées, tout aussi réjouissantes lorsqu’elles lâchent la bride, et une rythmique parfaitement au point. Sans oublier le chant d’Alexandre Dedourge, racé et lui aussi très prenant.
La proximité des climats constitue donc l’atout du groupe et ce morceau met cette démarche en valeur, tout en proposant une accélération rythmique, sur ses deux dernières minutes, de bon aloi.
Arrive ensuite « Chan(n)el five » qui confirme l’excellente cohabitation des intonations, le tout flanqué d’une adaptabilité rythmique bienvenue. On sent chez Morning View une certaine habileté à élaborer des climats pensés et de nature à susciter une attention soutenue, d’autant plus que ce brassage ne laisse guère de place à l’ennui, loin s’en faut.
« Wha wha » et son refrain mémorable, léger et plein d’allant, extrêmement entraînant sur scène, croyez-moi, presque pop ici et pourtant incoercible, assied la valeur des amienois, puis « Sunday sunrise« , dans la retenue jusqu’à ses dernières notes, fait de même en démontrant que si Morning View a visiblement trouvé et adopté une démarche bien définie, celle-ci permet sur le format disque une variété qu’on ne peut qu’approuver.
Enfin, « Premium therapy » et son envolée elle aussi intense et adroitement bridée nous conforte dans notre impression, offrant même en sa fin une embardée rageuse réjouissante. On pense d’ailleurs à l’écoute à une sorte de grunge moins sombre qu’à l’accoutumée, plus mélodique, en plus des mélodies et des vocaux à la Incubus, tout en se disant que Morning View est dans la bonne voie pour trouver…sa propre voie, justement.
Enfin, c’est un « Doubt?!!??! » d’abord enlevé, puis plus modéré, qui termine sur une note finalement rageuse, et dans un orage noisy façon Sonic Youth, un premier effort discographique de très bonne tenue.
A suivre de près donc, à l’image de Feathers dans un registre différent mais révélateur de réelles capacités.
En effet, outre une prestation énergique et convaincante ce jour-là, les Morning View font aussi leurs preuves sur ce premier essai et parviennent à combiner puissances et mélodies avec un certain panache. Et si le nom du groupe ne laisse guère planer le doute quand à ses origines, celui-ci semble les avoir bien digérées et propose à l’arrivée une démarche assez personnelle et qui, si elle reste à creuser et à personnaliser, engendre d’ores et déjà de belles choses.
On oscille donc ici entre climat atmosphérique et puissance modérée mais libératrice et si le morceau d’ouverture, doté justement d’une ambiance saisissante et de samples de voix qui retiennent l’attention, privilégie la première option, on sent derrière cela une tension sous-jacente que le titre suivant, « Bobby Sands« , libère après une intro finement construite. Le début est donc convaincant et le morceau s’envole dans la retenue pour ensuite se poser, puis décoller à nouveau et ce, de façon naturelle, des guitares cinglantes venant souligner et ponctuer ce titre probant. C’est aussi le cas de « Trash talking power » aux mélodies indélébiles heurtées ces guitares appuyées, tout aussi réjouissantes lorsqu’elles lâchent la bride, et une rythmique parfaitement au point. Sans oublier le chant d’Alexandre Dedourge, racé et lui aussi très prenant.
La proximité des climats constitue donc l’atout du groupe et ce morceau met cette démarche en valeur, tout en proposant une accélération rythmique, sur ses deux dernières minutes, de bon aloi.
Arrive ensuite « Chan(n)el five » qui confirme l’excellente cohabitation des intonations, le tout flanqué d’une adaptabilité rythmique bienvenue. On sent chez Morning View une certaine habileté à élaborer des climats pensés et de nature à susciter une attention soutenue, d’autant plus que ce brassage ne laisse guère de place à l’ennui, loin s’en faut.
« Wha wha » et son refrain mémorable, léger et plein d’allant, extrêmement entraînant sur scène, croyez-moi, presque pop ici et pourtant incoercible, assied la valeur des amienois, puis « Sunday sunrise« , dans la retenue jusqu’à ses dernières notes, fait de même en démontrant que si Morning View a visiblement trouvé et adopté une démarche bien définie, celle-ci permet sur le format disque une variété qu’on ne peut qu’approuver.
Enfin, « Premium therapy » et son envolée elle aussi intense et adroitement bridée nous conforte dans notre impression, offrant même en sa fin une embardée rageuse réjouissante. On pense d’ailleurs à l’écoute à une sorte de grunge moins sombre qu’à l’accoutumée, plus mélodique, en plus des mélodies et des vocaux à la Incubus, tout en se disant que Morning View est dans la bonne voie pour trouver…sa propre voie, justement.
Enfin, c’est un « Doubt?!!??! » d’abord enlevé, puis plus modéré, qui termine sur une note finalement rageuse, et dans un orage noisy façon Sonic Youth, un premier effort discographique de très bonne tenue.
A suivre de près donc, à l’image de Feathers dans un registre différent mais révélateur de réelles capacités.