Issu d’horizons très différents (Stockholm, Paris, Anvers etc…), Starboard Silent Side semble avoir fait de ces « multi-origines » une richesse désormais mise au service de l’élaboration d’un univers particulier, d’obédience folk, parfois country, souvent sous-tendu par une énergie rock toute en retenue.
S’appuyant sur la superbe voix de Mij, le quintet, parti enregistrer ce disque dans le Vermont, élabore de superbes climats magnifiés par un violon de toute beauté, et bénéficiant en certaines occasions de la rudesse d’une guitare aux accents rock (« Wrong Folded Map« ).
Dès « Alabaster« , le charme opère. L’organe vocal, proche de celui de Jeff Buckley et engendrant la même attractivité, envoûte, et la trame musicale qui l’enveloppe, à la fois feutrée et intense, ample et sobre, se met à l’unisson de ce chant qu’elle complète parfaitement. Un rythme discret et des guitares acoustiques inspirées s’invitent à la fête, de même que ce violon remarquable, et de cette alchimie naissent de grands morceaux.
Chacun de ceux-ci séduit sans coup férir et possède son identité, ces petits détails qui font la différence et de surcroît, le groupe fait preuve d’habileté en variant les atmosphères, en accentuant le rythme ça et là (« You Need Verses My Galak Sea« et plus encore, un « In A Den » sautillant et extrêmement entrainant).
Chaque note importe et l’économie de sonorités, cette retenue dans l’étoffage sonore, montre bien qu’avec de l’inspiration, de la passion et en jouant avec le coeur, on parvient à écrire de superbes chansons. Starboard Silent Side avance par petites touches, sans foncer, avec cette attitude réfléchie qu’ont les plus grands. Ici, c’est une batterie assénée qui attire l’attention (« 4 letter word« ), dotant le titre d’une agitation bridée comme il le faut; plus loin, c’est ce climat aérien, distingué et pourtant porteur de ce je ne sais quoi d’inquiétant (« Runaway Clay« ), troublé par un harmonica bref et décisif.
Lorsque le rythme s’affirme (« Light The Choir« ), on succombe sans plus de délai à la magie que dégage la formation drivée par Mij et son complice Stouf. Sur ce titre, on remarque l’importance, le juste dosage du côté rock du groupe, auquel celui-ci recourt de façon juste et éparse, pensée, plutôt que d’en user de façon répétitive au risque de dénaturer son univers.
Sur « Dwayne« , on dépasse les huit minutes pour se rendre compte que même sur des durées plus conséquentes, les musiciens gardent tout leur pouvoir émotionnel et d’évocation. Ce morceau part d’ailleurs en sa fin dans une envolée une fois de plus étourdissante, la voix de Mij se faisant plus colérique tout en conservant ce lyrisme merveilleux.
Enfin, « Reminiscence » et ses penchants acoustiques lumineux permettent à l’album de prendre fin de fort belle manière, avant un bonus-track inattendu, court mais qui prolonge le plaisir de l’écoute.
Ecoute qu’on prolongera justement, charmé que l’on est par ces onze chansons sans failles et offrant des ambiances changeantes et irrémédiablement attirantes.
S’appuyant sur la superbe voix de Mij, le quintet, parti enregistrer ce disque dans le Vermont, élabore de superbes climats magnifiés par un violon de toute beauté, et bénéficiant en certaines occasions de la rudesse d’une guitare aux accents rock (« Wrong Folded Map« ).
Dès « Alabaster« , le charme opère. L’organe vocal, proche de celui de Jeff Buckley et engendrant la même attractivité, envoûte, et la trame musicale qui l’enveloppe, à la fois feutrée et intense, ample et sobre, se met à l’unisson de ce chant qu’elle complète parfaitement. Un rythme discret et des guitares acoustiques inspirées s’invitent à la fête, de même que ce violon remarquable, et de cette alchimie naissent de grands morceaux.
Chacun de ceux-ci séduit sans coup férir et possède son identité, ces petits détails qui font la différence et de surcroît, le groupe fait preuve d’habileté en variant les atmosphères, en accentuant le rythme ça et là (« You Need Verses My Galak Sea« et plus encore, un « In A Den » sautillant et extrêmement entrainant).
Chaque note importe et l’économie de sonorités, cette retenue dans l’étoffage sonore, montre bien qu’avec de l’inspiration, de la passion et en jouant avec le coeur, on parvient à écrire de superbes chansons. Starboard Silent Side avance par petites touches, sans foncer, avec cette attitude réfléchie qu’ont les plus grands. Ici, c’est une batterie assénée qui attire l’attention (« 4 letter word« ), dotant le titre d’une agitation bridée comme il le faut; plus loin, c’est ce climat aérien, distingué et pourtant porteur de ce je ne sais quoi d’inquiétant (« Runaway Clay« ), troublé par un harmonica bref et décisif.
Lorsque le rythme s’affirme (« Light The Choir« ), on succombe sans plus de délai à la magie que dégage la formation drivée par Mij et son complice Stouf. Sur ce titre, on remarque l’importance, le juste dosage du côté rock du groupe, auquel celui-ci recourt de façon juste et éparse, pensée, plutôt que d’en user de façon répétitive au risque de dénaturer son univers.
Sur « Dwayne« , on dépasse les huit minutes pour se rendre compte que même sur des durées plus conséquentes, les musiciens gardent tout leur pouvoir émotionnel et d’évocation. Ce morceau part d’ailleurs en sa fin dans une envolée une fois de plus étourdissante, la voix de Mij se faisant plus colérique tout en conservant ce lyrisme merveilleux.
Enfin, « Reminiscence » et ses penchants acoustiques lumineux permettent à l’album de prendre fin de fort belle manière, avant un bonus-track inattendu, court mais qui prolonge le plaisir de l’écoute.
Ecoute qu’on prolongera justement, charmé que l’on est par ces onze chansons sans failles et offrant des ambiances changeantes et irrémédiablement attirantes.