Jeune artiste bordelais, Sacha Bernardson a sorti il y a quelques mois Lave tes oiseaux, son tout premier album, et s’est plutôt bien entouré pour l’occasion puisque le musicien et producteur anglais Majiker, qui a notamment produit Le Fil et Music Hole de Camille, y a largement collaboré. Et, tout comme Camille d’ailleurs, Sacha Bernardson s’est créé, dès ce premier essai, un univers personnel, surprenant et inventif.
Tout au long des 14 titres en français qui composent Lave Tes Oiseaux, Sacha Bernardson expérimente avec des mélodies alliant piano, guitare, boucles, une voix qui peut partir sans crier gare dans les aigus et des bruitages via des sons de guitares parfois totalement improbables. « L’irresponsable » commence au piano pour se terminer en cacophonie, « L’eau propre » mêle la voix et l’electro, « Lave tes oiseaux » se laisse entraîner par une rythmique flamenco, « Le pas » semble s’emballer à sa guise et « Ensoleillé » est aussi légère qu’une bulle de savon.
Les textes qui viennent se poser sur ces mélodies sont un instrument de plus dont les sonorités et la rythmique comptent autant que le sens. L’univers de Sacha est visuel, tourbillonnant et décalé. Tel un Petit Prince égaré dans un monde où il vaut mieux être et faire comme tout le monde, Sacha Bernardson mêle un imaginaire étrange et une poésie sombre à des mélodies hors normes et pleines de vie pour aborder la fin de l’innocence et la difficulté des relations aux autres, à l’Autre et à soi aussi (« Bienvenue à ceux », « L’envolée », « Les enfants d’abord »).
Sacha Bernardson joue régulièrement sur les scènes bordelaises, en live, il est accompagné de Luis Gàrate Blanes (Duende) à la guitare.
live report Sacha Bernardson