Après un premier album éponyme, datant de 2006, les rennais de Montgomery confirment les promesses affichées par celui-ci. Sur ce Stromboli de qualité, ils naviguent avec aisance et une certaine tenue entre pop légère et aérienne, élans psyché et penchants pour une déstructuration sans excès, comme sur « Daisy » ou encore « Pollen« . En outre, ils usent de gimmicks synthétiques prenants et très efficaces (« 6 bonnes raisons« ) et savent imposer des titres courts et dépouillés (« Reinette« ), et de ce patchwork un peu foutraque nait une certaine identité et une cohérence jamais prise en défaut. On pense en premier lieu à Dionysos, un Dyonisos peut-être un peu plus spatial (« Volcan« ) et si l’influence du groupe de Mathias Malzieu reste évidente, la capacité de Montgomery à écrire et composer des ritournelles entraînantes fait ici la différence. C’est le cas, entre autres, sur « Megaceros » et le franchement rock « Athlète« . Et ailleurs, le groupe laisse libre cours à ses prétentions plus « free », l’exemple type et significatif en étant ce « Le ciel » presque shoegaze, ou à des ambiances enfantines (« Le chat« ).
On a même droit, en fin de parcours, à un titre caché qui débute paisiblement pour ensuite se laisser joliment « abimer » par des guitares lo-fi décisives et se terminer par…le meuglement d’une vache.
A l’arrivée, on tient donc un album réussi, sans réélles failles, qui affirme l’identité d’une formation qui, sans aucun doute, contribuera à crédibiliser la « pop en Français » tout en creusant le sillon d’un rock adroitement déconstruit.
On a même droit, en fin de parcours, à un titre caché qui débute paisiblement pour ensuite se laisser joliment « abimer » par des guitares lo-fi décisives et se terminer par…le meuglement d’une vache.
A l’arrivée, on tient donc un album réussi, sans réélles failles, qui affirme l’identité d’une formation qui, sans aucun doute, contribuera à crédibiliser la « pop en Français » tout en creusant le sillon d’un rock adroitement déconstruit.