Il est souvent plaisant de vanter les mérites d’un groupe local, gratifiant d’en constater la qualité, et ce d’autant plus lorsqu’il s’agit d’une découverte soudaine et complètement inattendue.
C’est le cas avec cet album de Stain, groupe amienois dont je « connais » la chanteuse, Mavikana, au sujet de laquelle je pensais que ses compétences s’appliquaient avant tout au domaine artistique et théâtral. Outre le fait qu’il me dément avec maestria au sujet de celle-ci, ce disque affiche un niveau constant et une inspiration surprenante. De plus, il impose un style qui, s’il évoque certaines références de choix, se veut avant tout personnel, issu des travaux et investigations du groupe en présence.
Entre trip-hop racé, élans rock bienvenus et ambiances profondes, STAIN pose donc sa patte, mêle douceur et vigueur avec une maitrise qui lui permet une certaine audace et, par ce bais, une série de titres aboutis et sans faiblesses. On pense à Portishead, à Massive Attack, ou encore à Tool pour ces climats rock massifs et tendus, superbement travaillés, qui constituent le parfait compromis entre sensibilité et colère contenue, parfaitement restituée d’un point de vue sonore et structurel.
L’ombre de PJ HARVEY plane également sur les compos offertes ici, apparait au détour de chansons dont l’intérêt premier est, comme je l’ai dit plus haut, de faire cohabiter des sentiments et des sonorités divers, voire opposés, avec brio.
De surcroît, des guitares souvent inspirées, en certaines occasions torturées (« Beggining« et ses cuivres déchirés) ornent cet album de motifs chatoyants, faisant aussi dans le massif (« Slowly« , « Don’t cry« ) en se montrant tout aussi convaincantes. Quant à la rythmique, elle affiche une tenue irréprochable et une adaptibilité exemplaire…puis il y ces voix, féminines, assurées par Justine et Mavikana. Inquiètes, ondoyantes, délicates ou plus affirmées, sensuelles sans en faire des tonnes, elles complètent parfaitement le tableau et ajoutent à l’intérêt suscité par cet opus éponyme. Les mid-tempi du groupe, tels ce « Keep on breathing » à la fois souple et saccadé, et les up-tempi (un génial « In the kitchen« ) se répondent et s’avèrent complèmentaires, bien tempérés par des interludes courts et non-dénués d’intérêt, et plus loin, un autre titre saisissant, « Contradictions« , confirme l’effet produit par un album décidément excellent. Une maitrise instrumentale, vocale et un souci constant de surprendre sans dérouter animent ce morceau et l’ensemble de cette oeuvre, qu’il convient donc de saluer à sa juste valeur, tout comme cette formation dont il ne serait nullement surprenant qu’on entende reparler dans un avenir très proche.
Superbe disque.
C’est le cas avec cet album de Stain, groupe amienois dont je « connais » la chanteuse, Mavikana, au sujet de laquelle je pensais que ses compétences s’appliquaient avant tout au domaine artistique et théâtral. Outre le fait qu’il me dément avec maestria au sujet de celle-ci, ce disque affiche un niveau constant et une inspiration surprenante. De plus, il impose un style qui, s’il évoque certaines références de choix, se veut avant tout personnel, issu des travaux et investigations du groupe en présence.
Entre trip-hop racé, élans rock bienvenus et ambiances profondes, STAIN pose donc sa patte, mêle douceur et vigueur avec une maitrise qui lui permet une certaine audace et, par ce bais, une série de titres aboutis et sans faiblesses. On pense à Portishead, à Massive Attack, ou encore à Tool pour ces climats rock massifs et tendus, superbement travaillés, qui constituent le parfait compromis entre sensibilité et colère contenue, parfaitement restituée d’un point de vue sonore et structurel.
L’ombre de PJ HARVEY plane également sur les compos offertes ici, apparait au détour de chansons dont l’intérêt premier est, comme je l’ai dit plus haut, de faire cohabiter des sentiments et des sonorités divers, voire opposés, avec brio.
De surcroît, des guitares souvent inspirées, en certaines occasions torturées (« Beggining« et ses cuivres déchirés) ornent cet album de motifs chatoyants, faisant aussi dans le massif (« Slowly« , « Don’t cry« ) en se montrant tout aussi convaincantes. Quant à la rythmique, elle affiche une tenue irréprochable et une adaptibilité exemplaire…puis il y ces voix, féminines, assurées par Justine et Mavikana. Inquiètes, ondoyantes, délicates ou plus affirmées, sensuelles sans en faire des tonnes, elles complètent parfaitement le tableau et ajoutent à l’intérêt suscité par cet opus éponyme. Les mid-tempi du groupe, tels ce « Keep on breathing » à la fois souple et saccadé, et les up-tempi (un génial « In the kitchen« ) se répondent et s’avèrent complèmentaires, bien tempérés par des interludes courts et non-dénués d’intérêt, et plus loin, un autre titre saisissant, « Contradictions« , confirme l’effet produit par un album décidément excellent. Une maitrise instrumentale, vocale et un souci constant de surprendre sans dérouter animent ce morceau et l’ensemble de cette oeuvre, qu’il convient donc de saluer à sa juste valeur, tout comme cette formation dont il ne serait nullement surprenant qu’on entende reparler dans un avenir très proche.
Superbe disque.