Pour ceux qui ont connu les géniallissimes SLOY, l’avènement de 69 est forcément..un évènement. D’autant plus qu’après avoir connu les joies des trois albums des bitterois-rennais, ces privilégiès ont pu goûter au nouveau projet d’Armand Gonzalez et Virginie Peitavi, sous le nom de SABO, avec l’ex-DRIVE BLIND Rémi Saboul. Un projet décalé bien évidemment, à mille lieues de ce à quoi on pouvait s’attendre au vu du line-up pour le moins confirmé caractérisant SABO. Décalé donc, et générateur d’un résultat d’une part étonnant, et d’autre part excellent.
Ici, on est donc en droit, au vu du parcours et de l’esprit hors-normes qui distingue les deux intervenants, de s’attendre à un rendu lui aussi singulier et porteur d’une identité forte et forcément revendiquée par ces deux multi-instrumentistes confirmés.
Cette instrumentation multiple et partagée donne lieu, tout d’abord, au jeu de guitare complètement personnel d’Armand, qui utilise sur cette démo des plaques de métal enchevêtrées entre ses cordes et, comble de la « déviance », joue non pas avec un médiator, mais avec une corde de basse. En plus de cela, Virginie ajoute son grain de sel, plutôt relevé et sans fard, personnel également, en usant en cette occasion d’une batterie, de maracas, d’une guitare baryton mais aussi, et avant tout, de claviers qui donnent à l’univers de 69 un groove et une excentricité tour à tour foncièrement électro ou cold-wave qui, alliées à des voix détournées ou jouissivement excentriques, débouche sur quatre morceaux aboutis et passionnants.
On n’est pas éloignés de SLOY, bien que le style diffère de celui de l’ancienne formation des deux acolytes: on en retrouve, par bribes, le côté saccadé, le jeu de guitare sec et tranchant, et ce côté délibérément rythmique. Et sur le quatrième et dernier titre, « Mpop 80« , Armand nous régale d’une envolée guitaristique digne de l’énorme « Electrelite« .
Mais 69 se veut le résultat de l’ingéniosité d’un duo ayant tourné la page SLOY et en cela, il impose une trame entièrement novatrice, qui allie avec une habileté déconcertante le groove d’une électro sans excès et le minimalisme d’une cold-wave elle aussi sobre et passée à la moulinette 69. La trame des sonorités audibles sur ce disque est riche et malgré cela jamais excessive, et des voix trafiquées viennent apporter un surplus d’intérêt à ces quatre chansons déja sans faille aucune.
Sur « Rock and latex« , la voix d’Armand nous (re)plonge en territoire connu et le penchant mécanique, presque robotique, de la zik du duo, agrémentée par des guitares inspirées et une rythmique dégraissée, charme sans rémission. On sent chez ces deux-là une complémentarité confondante, une inspiration intarissable, ce que confirme le second titre, « Dominatrix« , et ses « hooouuu!! » exaltants. Comme le dit la petite bio qui accompagne le cd, nul besoin d’être très nombreux pour prendre tout le spectre sonore et en terme de remplissage de l’espace de façon simultanément sobre et intense, 69 nous donne ici une leçon retentissante.
Sur « No more music« , le style 69 est définitivement entériné et l’identité de ce groupe, appelé je l’espère à durer, confirmée avec brio. On se trouve ici à la croisée des genres, de l’émerveillement qu’a suscité SLOY en son temps et d’une scène actuelle plus portée sur le revival, et surtout, on entre de plein-pied dans des contrées inédites qui, si elles évoquent comme le signale à juste titre la bio évoquée plus haut, les sonorités issues des nouvelles scènes alant de New-York à Chicago, imposent avant tout la patte et la marque de fabrique 69.
Et comme pour confirmer mes propos, un « Mpop 80 » à la fois souple et massif, sur lequel Armand nous offre une nouvelle envolée délectable, achève magistralement ce quatre-titres qui aiguise notre impatience de façon insistante et récurrente, tout en satisfaisant de façon complète et irrémédiable notre soif de sonorités insoumises et originales.
Superbe retour, point à la ligne.
Ici, on est donc en droit, au vu du parcours et de l’esprit hors-normes qui distingue les deux intervenants, de s’attendre à un rendu lui aussi singulier et porteur d’une identité forte et forcément revendiquée par ces deux multi-instrumentistes confirmés.
Cette instrumentation multiple et partagée donne lieu, tout d’abord, au jeu de guitare complètement personnel d’Armand, qui utilise sur cette démo des plaques de métal enchevêtrées entre ses cordes et, comble de la « déviance », joue non pas avec un médiator, mais avec une corde de basse. En plus de cela, Virginie ajoute son grain de sel, plutôt relevé et sans fard, personnel également, en usant en cette occasion d’une batterie, de maracas, d’une guitare baryton mais aussi, et avant tout, de claviers qui donnent à l’univers de 69 un groove et une excentricité tour à tour foncièrement électro ou cold-wave qui, alliées à des voix détournées ou jouissivement excentriques, débouche sur quatre morceaux aboutis et passionnants.
On n’est pas éloignés de SLOY, bien que le style diffère de celui de l’ancienne formation des deux acolytes: on en retrouve, par bribes, le côté saccadé, le jeu de guitare sec et tranchant, et ce côté délibérément rythmique. Et sur le quatrième et dernier titre, « Mpop 80« , Armand nous régale d’une envolée guitaristique digne de l’énorme « Electrelite« .
Mais 69 se veut le résultat de l’ingéniosité d’un duo ayant tourné la page SLOY et en cela, il impose une trame entièrement novatrice, qui allie avec une habileté déconcertante le groove d’une électro sans excès et le minimalisme d’une cold-wave elle aussi sobre et passée à la moulinette 69. La trame des sonorités audibles sur ce disque est riche et malgré cela jamais excessive, et des voix trafiquées viennent apporter un surplus d’intérêt à ces quatre chansons déja sans faille aucune.
Sur « Rock and latex« , la voix d’Armand nous (re)plonge en territoire connu et le penchant mécanique, presque robotique, de la zik du duo, agrémentée par des guitares inspirées et une rythmique dégraissée, charme sans rémission. On sent chez ces deux-là une complémentarité confondante, une inspiration intarissable, ce que confirme le second titre, « Dominatrix« , et ses « hooouuu!! » exaltants. Comme le dit la petite bio qui accompagne le cd, nul besoin d’être très nombreux pour prendre tout le spectre sonore et en terme de remplissage de l’espace de façon simultanément sobre et intense, 69 nous donne ici une leçon retentissante.
Sur « No more music« , le style 69 est définitivement entériné et l’identité de ce groupe, appelé je l’espère à durer, confirmée avec brio. On se trouve ici à la croisée des genres, de l’émerveillement qu’a suscité SLOY en son temps et d’une scène actuelle plus portée sur le revival, et surtout, on entre de plein-pied dans des contrées inédites qui, si elles évoquent comme le signale à juste titre la bio évoquée plus haut, les sonorités issues des nouvelles scènes alant de New-York à Chicago, imposent avant tout la patte et la marque de fabrique 69.
Et comme pour confirmer mes propos, un « Mpop 80 » à la fois souple et massif, sur lequel Armand nous offre une nouvelle envolée délectable, achève magistralement ce quatre-titres qui aiguise notre impatience de façon insistante et récurrente, tout en satisfaisant de façon complète et irrémédiable notre soif de sonorités insoumises et originales.
Superbe retour, point à la ligne.