J’ai (re)découvert ces Pakis ayant trouvé refuge à Londres en 2003, à l’occasion de leur première partie de RADIOHEAD. Je fus alors soufflé par leur énergie et leur présence scénique, de même que par le contenu de leurs titres, fusionnants, orientalisants, pêchus et mêlant allègrement et sans surdosage ou démonstration imtempestive ragga, dub, électro, rock et autres. Me (re)plongeant alors dans leur discographie déja fournie (je possédais déja un « RAFI » de haute volée), il me fut alors offert de profiter des excellentissimes « Enemy of the enemy » et « Tank » (ce dernier très électro sans que le groupe y perde de sa force) ou d’un live de feu intitulé « Keep bangin’ on the walls » (enregistré au Eurockéennes de Belfort). La formule du groupe, engagé mais jamais démago, habile dans son tourbillon stylistique, et revendiquant ses racines tout en s’ouvrant à une culture (musicale) plus européanisante, allait me séduire au point de me procurer urgemment les albums à chaque sortie. Puissance rock, nerf des guitares, groove électro ou élans dub, parties ragga et chant convaincu, voilà ce que l’on trouve sur ces rondelles, le tout imbriqué avec dextérité et originalité, sans que le résultat ne ressemble à qui que ce soit d’autre de connu (ou pas).
Aujourd’hui, c’est donc ce « Punkara » assez puissant, au carrefour de ce que tout le groupe à pu produire jusqu’alors, qui est donc mis à l’honneur. Et ma foi, il est d’emblée évident que ASIAN DUB FOUNDATION n’a rien perdu de sa force, de son pouvoir d’attraction. Poussées rock (« Target practice« ), moments plus dubs (« Burning fence« ), riffs agressifs (« Ease up Caesar« ) mêlés à des touches reggae…non ennuyeuses (c’est possible, je le découvre ici), plages façon Senser « seconde période » (« S.O.C.A.« ), fulgurances..rock encore, doublées d’un groove ragga incoercible (« Altered statesmen« ), ou climats délibérément orientalisants, très prenants (« Bride of punkara« ) font le charme et l’attrait d’un disque à l’image des précédents; on a d’abord le sentiment que les Pakis londoniens récitent une recette, puis on découvre des morceaux sans failles et une démarche finalement indémodable ou presque. ASIAN DUB FOUNDATION, il faut le préciser, a l’art de modeler cette recette, de lui donner des atours variés et, à chaque album, de combattre la monotonie et l’uniformité avec bonheur.
En outre, Iggy Pop himself participe aux festivités le temps d’un « No fun » que je trouve très réussi, plus « découpé », relooké façon ADF, et qui démontre l’éclectisme et les goûts imprenables du groupe. Et sur l’édition japonaise, un « Awake asleep » léger et dansant à souhait prolonge le plaisir tout en confirmant, si ce n’était déja fait, l’excellence d’une discographie riche et aboutie.
Excellent album donc, qui pourrait bien faire tomber les à prioris, rapprocher des publics différents voire opposés, et décloisonner les scènes.
Aujourd’hui, c’est donc ce « Punkara » assez puissant, au carrefour de ce que tout le groupe à pu produire jusqu’alors, qui est donc mis à l’honneur. Et ma foi, il est d’emblée évident que ASIAN DUB FOUNDATION n’a rien perdu de sa force, de son pouvoir d’attraction. Poussées rock (« Target practice« ), moments plus dubs (« Burning fence« ), riffs agressifs (« Ease up Caesar« ) mêlés à des touches reggae…non ennuyeuses (c’est possible, je le découvre ici), plages façon Senser « seconde période » (« S.O.C.A.« ), fulgurances..rock encore, doublées d’un groove ragga incoercible (« Altered statesmen« ), ou climats délibérément orientalisants, très prenants (« Bride of punkara« ) font le charme et l’attrait d’un disque à l’image des précédents; on a d’abord le sentiment que les Pakis londoniens récitent une recette, puis on découvre des morceaux sans failles et une démarche finalement indémodable ou presque. ASIAN DUB FOUNDATION, il faut le préciser, a l’art de modeler cette recette, de lui donner des atours variés et, à chaque album, de combattre la monotonie et l’uniformité avec bonheur.
En outre, Iggy Pop himself participe aux festivités le temps d’un « No fun » que je trouve très réussi, plus « découpé », relooké façon ADF, et qui démontre l’éclectisme et les goûts imprenables du groupe. Et sur l’édition japonaise, un « Awake asleep » léger et dansant à souhait prolonge le plaisir tout en confirmant, si ce n’était déja fait, l’excellence d’une discographie riche et aboutie.
Excellent album donc, qui pourrait bien faire tomber les à prioris, rapprocher des publics différents voire opposés, et décloisonner les scènes.