Quand je vous disais (ou ne vous disais pas…) que les duos étaient les meilleurs pourvoyeurs de qualité.
Il n’y a qu’à voir: KILLS, WHITE STRIPES, BLOOD RED SHOES, SUICIDE pour les plus connus, KAS PRODUCT ou GATECHIEN chez nous etc…nous ont offert ces derniers temps des productions sans failles et appellées à tenir la route un long moment.
Ici, ce sont deux colocs’ venant d’Amsterdam, dont le propos se réduit à une batterie, un orgue d’église acheté 50 euros et un chant entre Jim Morrisson, Jon Spencer et Suicide, qui nous refourguent leurs plans psyché/électro/garage complètement déjantés.
Un climat proche de celui mis en place par Martin Rev et Alan Vega, doté d’inflexions Doorsiennes (superbe orgue sur « Spoil the party« ), parcourt en effet cet album et le met parfaitement en valeur, après un début prometteur sur un « Lover » dansant, presque gothique et animé par cet orgue de dingue, omniprésent et obessionnel. On se trouve ici à la croisée de plusieurs chemins et si plusieurs références peuvent être évoquées, à aucun moment les morceaux du duo ne sont trop attachés à telle ou telle d’entre elles, bien au contraire. ZZZ crée son identité, en dépassant la simple originalité que constitue sa…constitution et son instrumentation.
On pense aussi à des BLACK ANGELS un peu plus vivaces, tout aussi planants, peut-être moins massifs (« Grip« ), des plans acides basés sur cet orgue traversant régulièrement le disque et contribuant à une partie de sa singularité.
Ailleurs, comme sur « Sign of love« , c’est une sorte de rock’n’roll dopé à l’orgue qui nous est livré, cet instrument faisant de nouveaux miracles sur « Majeur » qu’il anime à lui seul par un plan hypnotique, tandis que le titre éponyme qui suit associe la batterie, et une voix rageuse, aux éléments venant « doper » (le terme n’est ici pas du au hasard…) la chanson.
Dans un registre plus directement psyché, « Amanda » et sa voix de crooner s’avère être une jolie surprise, de même qu’un « Islands« ..dépaysant comme son titre pouvait l’indiquer, qui clot cet opus captivant.
Avant cette fin d’un excellent niveau, « Loverboy » induit un chant quasi funky puis qui se fait plus menaçant ensuite, sur fond d’orgue léger. « Movies » fait ensuite dans le saccadé (et devinez quel est l’élément qui fait ici encore la différence), « Angel » faisant lui la nique à Depeche Mode ou encore aux groupes techno-pop ou plus « dark » de ces trois dernières décennies.
On se rend donc compte que « Running with the beast » ne contient que de très bons titres, très stylés, indomptables, et une certaine variété stylistique. Et cette diversité, qui a pour fil conducteur un esprit atypique et des fulgurances, fonceuses ou plus posées, à l’orgue, ne nuit aucunement à la cohérence trouvée sur cet album, et par conséquent encore moins à sa grande qualité.
L’un des disques de cette année, pour ma part, en attendant bien sur ce qui nous tombera dessus en 2009. Mais à l’arrivée, celui-ci, rien que par son côté unique et abouti, se situera forcément en bonne position.
Il n’y a qu’à voir: KILLS, WHITE STRIPES, BLOOD RED SHOES, SUICIDE pour les plus connus, KAS PRODUCT ou GATECHIEN chez nous etc…nous ont offert ces derniers temps des productions sans failles et appellées à tenir la route un long moment.
Ici, ce sont deux colocs’ venant d’Amsterdam, dont le propos se réduit à une batterie, un orgue d’église acheté 50 euros et un chant entre Jim Morrisson, Jon Spencer et Suicide, qui nous refourguent leurs plans psyché/électro/garage complètement déjantés.
Un climat proche de celui mis en place par Martin Rev et Alan Vega, doté d’inflexions Doorsiennes (superbe orgue sur « Spoil the party« ), parcourt en effet cet album et le met parfaitement en valeur, après un début prometteur sur un « Lover » dansant, presque gothique et animé par cet orgue de dingue, omniprésent et obessionnel. On se trouve ici à la croisée de plusieurs chemins et si plusieurs références peuvent être évoquées, à aucun moment les morceaux du duo ne sont trop attachés à telle ou telle d’entre elles, bien au contraire. ZZZ crée son identité, en dépassant la simple originalité que constitue sa…constitution et son instrumentation.
On pense aussi à des BLACK ANGELS un peu plus vivaces, tout aussi planants, peut-être moins massifs (« Grip« ), des plans acides basés sur cet orgue traversant régulièrement le disque et contribuant à une partie de sa singularité.
Ailleurs, comme sur « Sign of love« , c’est une sorte de rock’n’roll dopé à l’orgue qui nous est livré, cet instrument faisant de nouveaux miracles sur « Majeur » qu’il anime à lui seul par un plan hypnotique, tandis que le titre éponyme qui suit associe la batterie, et une voix rageuse, aux éléments venant « doper » (le terme n’est ici pas du au hasard…) la chanson.
Dans un registre plus directement psyché, « Amanda » et sa voix de crooner s’avère être une jolie surprise, de même qu’un « Islands« ..dépaysant comme son titre pouvait l’indiquer, qui clot cet opus captivant.
Avant cette fin d’un excellent niveau, « Loverboy » induit un chant quasi funky puis qui se fait plus menaçant ensuite, sur fond d’orgue léger. « Movies » fait ensuite dans le saccadé (et devinez quel est l’élément qui fait ici encore la différence), « Angel » faisant lui la nique à Depeche Mode ou encore aux groupes techno-pop ou plus « dark » de ces trois dernières décennies.
On se rend donc compte que « Running with the beast » ne contient que de très bons titres, très stylés, indomptables, et une certaine variété stylistique. Et cette diversité, qui a pour fil conducteur un esprit atypique et des fulgurances, fonceuses ou plus posées, à l’orgue, ne nuit aucunement à la cohérence trouvée sur cet album, et par conséquent encore moins à sa grande qualité.
L’un des disques de cette année, pour ma part, en attendant bien sur ce qui nous tombera dessus en 2009. Mais à l’arrivée, celui-ci, rien que par son côté unique et abouti, se situera forcément en bonne position.