Délicieuse surprise que cet album de reprises de MY BLOODY VALENTINE, portant sur les séminaux « Isn’t anything » et « Loveless« , par les toulousains de PAS DE PRINTEMPS POUR MARNIE.
Le trio léve d’entrée tout doute sur la qualité des réinterprêtations,
et éradique des craintes légitimes au départ tant certaines tentatives
de reprises ont pu décevoir et desservir l’original une fois
disponibles au public.
Ici, c’est tout le contraire et Jean-Pierre ISNARDI, aidé par Laurence TOUTAIN et Clémentine DARROS-SHOOK,
aux vocaux charmeurs et enjoleurs, qui se partagent le chant, élabore
une superbe série de douze reprises entre acoustique, électro-pop et
ambiance déliée absolument magnifique. En outre, Jean-Pierre chante lui
aussi sur deux morceaux, « Nothing much to lose vol.1 » et « Sometimes« , apportant par ce biais la touche « Shields« , si l’on peut dire, et contrebalaçant joliment les voix façon Bilinda Butcher de ses deux complices.
Les
titres de Kevin et ses noisypoppeux sont donc mis à nu et de ce travail
de dépouillement en forme d’hommage imparable émerge un album
singulier, qui a avant tout pour mérite de démontrer qu’avant de jouer
fort, d’exploiter leurs pédales d’effets et de pousser le volume à son
maximum, les Irlandais étaient de fabuleux mélodistes. Le savoir-faire
du trio est proprement renversant, me laissant à penser que si celui-ci
s’était mis en tête de reprendre MBV selon une trame noisy, le résultat
aurait été de même niveau, effet de surprise en moins bien entendu.
On se délecte de « When you sleep »
(écoutez-moi ces guitares et faites le parallèle avec celles « d’
origine »: effet et dépendance garantis!), de la séquence électro
gentiment noisy de « Sometimes« , de l’acoustique pure et joliment sertie de sonorités doucereuses de « No more sorry« , d’un « Only shallow » désossé avec maestria, PAS DE PRINTEMPS POUR MARNIE
créant ici, en quelque sorte, sa noisy-pop à lui, faite de douceur et
d’émotion, de passion, et forcément d’un profond respect pour l’artiste
salué tant le résultat est probant. L’entreprise était en effet osée, à
la limite du prétentieux pourrait-on dire, connaissant la teneur des
morceaux originels, et beaucoup auraient échoué là ou les toulousains
livrent douze pépites sans égal.
« Lose my breath« , entre autres, nous donne à entendre une sorte de MBV trip-hop, « What you want » faisant lui dans une veine folk sobre et chatoyante, de même que « Blown a wish »
et son rythme légèrement plus vif. On pourrait d’ailleurs s’arrêter à
chaque titre, en vanter les mérites et le détails avec force
superlatifs, mais à quoi bon s’épancher en termes flatteurs quand le
plus simple, et le plus urgent, est de s’imprégner du contenu, de
s’enivrer de ses ritournelles soignées jusqu’à atteindre l’overdose
d’enchantement, le zénith d’un plaisir et d’un bonheur générés par un « Come in alone » épuré, un « I can see (but I can’t feel it) » gracile et un « Nothing much to lose vol.2 » presque…noisy en conclusion, magnifié par l’intervention d’Echo aux backing vocals.
Quant on sait que Jean-Pierre ISNARDI prépare un hommage aux BEE GEES
avec une chorale d’enfants, on attend d’ores et déja la suite avec
impatience, celle-ci étant toutefois largement tempérée par l’écoute de
ce petit bijou, dont le « You never should »
agrémenté d’une basse électronique figure désormais en bonne et due
place sur ma playlist fin 2008/début 2009, et dont l’intégralité
constitue une source de félicité intarissable.
Le trio léve d’entrée tout doute sur la qualité des réinterprêtations,
et éradique des craintes légitimes au départ tant certaines tentatives
de reprises ont pu décevoir et desservir l’original une fois
disponibles au public.
Ici, c’est tout le contraire et Jean-Pierre ISNARDI, aidé par Laurence TOUTAIN et Clémentine DARROS-SHOOK,
aux vocaux charmeurs et enjoleurs, qui se partagent le chant, élabore
une superbe série de douze reprises entre acoustique, électro-pop et
ambiance déliée absolument magnifique. En outre, Jean-Pierre chante lui
aussi sur deux morceaux, « Nothing much to lose vol.1 » et « Sometimes« , apportant par ce biais la touche « Shields« , si l’on peut dire, et contrebalaçant joliment les voix façon Bilinda Butcher de ses deux complices.
Les
titres de Kevin et ses noisypoppeux sont donc mis à nu et de ce travail
de dépouillement en forme d’hommage imparable émerge un album
singulier, qui a avant tout pour mérite de démontrer qu’avant de jouer
fort, d’exploiter leurs pédales d’effets et de pousser le volume à son
maximum, les Irlandais étaient de fabuleux mélodistes. Le savoir-faire
du trio est proprement renversant, me laissant à penser que si celui-ci
s’était mis en tête de reprendre MBV selon une trame noisy, le résultat
aurait été de même niveau, effet de surprise en moins bien entendu.
On se délecte de « When you sleep »
(écoutez-moi ces guitares et faites le parallèle avec celles « d’
origine »: effet et dépendance garantis!), de la séquence électro
gentiment noisy de « Sometimes« , de l’acoustique pure et joliment sertie de sonorités doucereuses de « No more sorry« , d’un « Only shallow » désossé avec maestria, PAS DE PRINTEMPS POUR MARNIE
créant ici, en quelque sorte, sa noisy-pop à lui, faite de douceur et
d’émotion, de passion, et forcément d’un profond respect pour l’artiste
salué tant le résultat est probant. L’entreprise était en effet osée, à
la limite du prétentieux pourrait-on dire, connaissant la teneur des
morceaux originels, et beaucoup auraient échoué là ou les toulousains
livrent douze pépites sans égal.
« Lose my breath« , entre autres, nous donne à entendre une sorte de MBV trip-hop, « What you want » faisant lui dans une veine folk sobre et chatoyante, de même que « Blown a wish »
et son rythme légèrement plus vif. On pourrait d’ailleurs s’arrêter à
chaque titre, en vanter les mérites et le détails avec force
superlatifs, mais à quoi bon s’épancher en termes flatteurs quand le
plus simple, et le plus urgent, est de s’imprégner du contenu, de
s’enivrer de ses ritournelles soignées jusqu’à atteindre l’overdose
d’enchantement, le zénith d’un plaisir et d’un bonheur générés par un « Come in alone » épuré, un « I can see (but I can’t feel it) » gracile et un « Nothing much to lose vol.2 » presque…noisy en conclusion, magnifié par l’intervention d’Echo aux backing vocals.
Quant on sait que Jean-Pierre ISNARDI prépare un hommage aux BEE GEES
avec une chorale d’enfants, on attend d’ores et déja la suite avec
impatience, celle-ci étant toutefois largement tempérée par l’écoute de
ce petit bijou, dont le « You never should »
agrémenté d’une basse électronique figure désormais en bonne et due
place sur ma playlist fin 2008/début 2009, et dont l’intégralité
constitue une source de félicité intarissable.