Sacré groupe, tout de même, que FRANZ FERDINAND, capable de passer de deux albums bourrés de tubes brit-pop/post-punk énergiques et présentant des mélodies parfaites et un entrain communicatif à un disque presque funky, très dansant. Et qui, s’il n’affiche pas la même vigueur que les deux premiers, s’avère tout aussi efficace, et plus ingénieux, et permet au groupe de traverser avec un brio insolent l’épreuve d’un troisième opus sur lequel la redite ne lui était que moyennement permis, fut elle sinonyme d’excellence et de tubes à la pelle.
Nous les attendions donc au coin du bois, curieux de voir quelle serait leur orientation, comment ils allaient rebondir, sachant qu’une recette répétée à l’envie trouve forcément ses limites à un moment donné.
Eh bien ces limites, FRANZ FERDINAND les repousse ici et partant de là, innove et signe un disque dont l’intérêt, outre son extrême qualité musicale, sera de nous faire, de façon rétrospective, aimer plus encore les efforts précédents.
Connaissant déja bien, et pour cause, le contenu de ces deux oeuvres, attardons-nous donc sur celui de ce « Tonight: Franz Ferdinand » qui, je peux d’ores et déja l’annoncer, fera date et sera difficile à surpasser à l’heure de dresser le palmarès 2009.
Plus modéré, plus funky, il élargit le champ d’action du groupe, aligne des titres imparables et séduit d’entrée, avec un « Ulysses » au début très cool, groovy, au chant quasi « fonk » et aux motifs sonores relayé par une envolée toute en retenue, puis un « Turn it on yeah » au parfum dancefloor lui aussi irrésistible.
La basse, reptilienne, mène la danse, alors qu’autour, les ingrédients qui font la force du groupe répondent présent. L’énergie est bien entendu toujours présente; elle prend juste ici une autre forme et anime l’intégralite de l’opus.
Même les guitares se font funky sur « No you girls« , le rythme moins direct, plus insidieux (« Send him away » et ses contrastes bien amenés), tandis que « Live alone » affiche une certaine légereté et un groove une fois encore incoercible, par le bais de cette basse décidément omniprésente.
« Bite hard » hausse ensuite le ton, les guitares se durcissent sans pour autant négliger cette touche dansante, « What she came for » partant ensuite dans un plan funk-rock qui, en plus de son côté abouti et surprenant pour le groupe, n’entache nullement l’identité de celui-ci, la renforcant même de façon significative, et nous offrant une fin speedée du meilleur effet.
Des inflexions électro portent le morceau suivant, « Can’t stop feeling« , lui aussi mémorable, le traitement des sonorités de la guitare apportant lui aussi beaucoup, ce qui est aussi le cas d’un « Lucid dreams » lui aussi superbe d’ingéniosité entre funk, rock et électro avec des pointes acides et de sons synthétiques venus d’ailleurs.
Enfin, c’est « Dream again« , posé et psyché, puis un « Katherine kiss me » très folk, magnifique, qui ferment la marche et clôturent donc un album de toute beauté, preuve éclatante de la superbe des Ecossais dans tous les styles abordés, et de leur capacité à se réinventer tout en restant immédiatement reconnaissables. La marque des plus grands, et la promesse de surprises se faisant dans la cohérence et la continuité, nullement forcées, toujours judicieuses.
Grand disque, point barre. J’y retourne…
Nous les attendions donc au coin du bois, curieux de voir quelle serait leur orientation, comment ils allaient rebondir, sachant qu’une recette répétée à l’envie trouve forcément ses limites à un moment donné.
Eh bien ces limites, FRANZ FERDINAND les repousse ici et partant de là, innove et signe un disque dont l’intérêt, outre son extrême qualité musicale, sera de nous faire, de façon rétrospective, aimer plus encore les efforts précédents.
Connaissant déja bien, et pour cause, le contenu de ces deux oeuvres, attardons-nous donc sur celui de ce « Tonight: Franz Ferdinand » qui, je peux d’ores et déja l’annoncer, fera date et sera difficile à surpasser à l’heure de dresser le palmarès 2009.
Plus modéré, plus funky, il élargit le champ d’action du groupe, aligne des titres imparables et séduit d’entrée, avec un « Ulysses » au début très cool, groovy, au chant quasi « fonk » et aux motifs sonores relayé par une envolée toute en retenue, puis un « Turn it on yeah » au parfum dancefloor lui aussi irrésistible.
La basse, reptilienne, mène la danse, alors qu’autour, les ingrédients qui font la force du groupe répondent présent. L’énergie est bien entendu toujours présente; elle prend juste ici une autre forme et anime l’intégralite de l’opus.
Même les guitares se font funky sur « No you girls« , le rythme moins direct, plus insidieux (« Send him away » et ses contrastes bien amenés), tandis que « Live alone » affiche une certaine légereté et un groove une fois encore incoercible, par le bais de cette basse décidément omniprésente.
« Bite hard » hausse ensuite le ton, les guitares se durcissent sans pour autant négliger cette touche dansante, « What she came for » partant ensuite dans un plan funk-rock qui, en plus de son côté abouti et surprenant pour le groupe, n’entache nullement l’identité de celui-ci, la renforcant même de façon significative, et nous offrant une fin speedée du meilleur effet.
Des inflexions électro portent le morceau suivant, « Can’t stop feeling« , lui aussi mémorable, le traitement des sonorités de la guitare apportant lui aussi beaucoup, ce qui est aussi le cas d’un « Lucid dreams » lui aussi superbe d’ingéniosité entre funk, rock et électro avec des pointes acides et de sons synthétiques venus d’ailleurs.
Enfin, c’est « Dream again« , posé et psyché, puis un « Katherine kiss me » très folk, magnifique, qui ferment la marche et clôturent donc un album de toute beauté, preuve éclatante de la superbe des Ecossais dans tous les styles abordés, et de leur capacité à se réinventer tout en restant immédiatement reconnaissables. La marque des plus grands, et la promesse de surprises se faisant dans la cohérence et la continuité, nullement forcées, toujours judicieuses.
Grand disque, point barre. J’y retourne…