Venant de San Francisco, Enablers se compose de musiciens expérimentés, ayant roulé leur bosse dans diverses formations (Swans, Tarnation, Morning Champ etc…) et trouvant ici un terrain d’expression commun et particulier.
Particulier, dans le sens ou dans cette formation, c’est un…poète, Pete Simonelli, qui officie au chant et vient poser sa prose narrative, récitée d’une voix grave et prenante, sur la trame instrumentale vibrante et merveilleusement noise de ses congénères.
Les variations d’humeur, les secousses rythmiques se font au gré de ce que conte Simonelli, succédant naturellement à des moments plus apaisés et générant un joli contraste qui sert parfaitement le disque. Et si la recette peut paraitre répétitive, elle s’avère suffisamment originale et efficace pour accrocher l’oreille durablement.
De surcroît, les climats peuvent verser dans l’une ou l’autre des options avec succès, l’exemple en étant un enchainement « For Jack: a philippic« / »Sudden inspection » qui fait se succéder déluge noise et accalmie mélodique et poétique. Alors qu’autour de cela, la plupart des morceaux, racés et assez peu communs, allient les deux sans que l’opposition entre les styles ne se fasse ressentir un seul instant.
Au contraire, Enablers a la mainmise sur cette méthode, la maitrise parfaitement et use d’un atout décisif avec ce chant entre classe et nonchalance, en tout cas littéraire à souhait et en parfaite corrélation avec l’univers sonore propre à cet album. Et le côté sombre de ses paroles trouve dans la réponse apportée par les musiciens un appui idéal, à la fois puissant dans son expression et délicat dans ses moments les plus posés (« Ghosting » et son atmosphère presque post-rock élégante en titre de fin).
Très bel album donc, sauvage et distingué, dont je vous conseille de faire l’expérience au plus vite.
Particulier, dans le sens ou dans cette formation, c’est un…poète, Pete Simonelli, qui officie au chant et vient poser sa prose narrative, récitée d’une voix grave et prenante, sur la trame instrumentale vibrante et merveilleusement noise de ses congénères.
Les variations d’humeur, les secousses rythmiques se font au gré de ce que conte Simonelli, succédant naturellement à des moments plus apaisés et générant un joli contraste qui sert parfaitement le disque. Et si la recette peut paraitre répétitive, elle s’avère suffisamment originale et efficace pour accrocher l’oreille durablement.
De surcroît, les climats peuvent verser dans l’une ou l’autre des options avec succès, l’exemple en étant un enchainement « For Jack: a philippic« / »Sudden inspection » qui fait se succéder déluge noise et accalmie mélodique et poétique. Alors qu’autour de cela, la plupart des morceaux, racés et assez peu communs, allient les deux sans que l’opposition entre les styles ne se fasse ressentir un seul instant.
Au contraire, Enablers a la mainmise sur cette méthode, la maitrise parfaitement et use d’un atout décisif avec ce chant entre classe et nonchalance, en tout cas littéraire à souhait et en parfaite corrélation avec l’univers sonore propre à cet album. Et le côté sombre de ses paroles trouve dans la réponse apportée par les musiciens un appui idéal, à la fois puissant dans son expression et délicat dans ses moments les plus posés (« Ghosting » et son atmosphère presque post-rock élégante en titre de fin).
Très bel album donc, sauvage et distingué, dont je vous conseille de faire l’expérience au plus vite.