Joy Division,
est-il besoin de le rappeler, possédait une identité forte, marquante,
à tel point qu’aujourd’hui, de nombreuses formations se créent sur la
foi des morceaux légendaires du groupe de Ian Curtis, et que des films, dont l’excellent Control, retracent la vie du groupe et de cet individu trop tôt disparu, victime d’un succès auquel il n’a jamais aspiré.
Sur scène, JOY DIVISION était également d’une grande force, habité, comme transfiguré par les conditions du live, et cette prestation aux Bains Douches retranscrit parfaitement l’urgence dont les Anglais font preuve dans l’exécution de leurs morceaux.
On est d’ailleurs plus que gâté, la tracklist nous offrant pas moins de seize titres et pas des moindres, de « Disorder » à « Atmosphere » (bien nommé dans le sens où c’est bel et bien, dans le cas de Joy Division, le climat, l’atmosphère des morceaux qui fait la différence) en passant par « Love will tear us apart« , ce « Shadowplay » récemment repris par les Killers
(ce qui, à défaut d’honorer Joy Div’, montre bien à quel point ce
titre, et bien d’autres, ont marqué et continuent à influencer
grandement la scène actuelle et passée), un « Transmission » joué avec une intensité phénoménale.
Ou encore « Dead souls« , « A means to an end » et j’en passe, même des titres au départ moins significatifs comme « These days » ou « Digital« semblant trouver, dans la conjoncture du live, un souffle nouveau.
La guitare incendie les morceaux les plus obscurs comme « New dawn fades » ou « Atrocity exhibition »
et irradie l’ensemble de ses interventions rageuses et tranchantes, la
rythmique, dont une basse comme à l’accoutumée ronde et prédominante (« Autosuggestion« ), venant sceller le tout. Avec, clou des morceaux, la voix reconnaissable entre mille de Ian Curtis,
grave, résignée, déchirée, douloureuse et colérique, animée par cette
révolte face à des démons intérieurs qu’il n’est visiblement plus en
mesure de combattre autrement que par le biais de ces morceaux de
bravoure à l’impact renversant.
Et des synthès, comme sur « Love will tear us apart » ou « Insight« , maigrelets, jouissivement mélodiques, eux aussi déterminants.
Je
me rends alors compte qu’il est vain, insuffisant, de continuer à
décrire ce disque, à en vanter les mérites; il faut l’écouter, le
récouter, et les mots viendront d’eux-mêmes…ou ne viendront plus,
remplacés par des sensations qui elles se passeront de mots et vous
pousseront à un état de dépendance totale.
Grand disque.
est-il besoin de le rappeler, possédait une identité forte, marquante,
à tel point qu’aujourd’hui, de nombreuses formations se créent sur la
foi des morceaux légendaires du groupe de Ian Curtis, et que des films, dont l’excellent Control, retracent la vie du groupe et de cet individu trop tôt disparu, victime d’un succès auquel il n’a jamais aspiré.
Sur scène, JOY DIVISION était également d’une grande force, habité, comme transfiguré par les conditions du live, et cette prestation aux Bains Douches retranscrit parfaitement l’urgence dont les Anglais font preuve dans l’exécution de leurs morceaux.
On est d’ailleurs plus que gâté, la tracklist nous offrant pas moins de seize titres et pas des moindres, de « Disorder » à « Atmosphere » (bien nommé dans le sens où c’est bel et bien, dans le cas de Joy Division, le climat, l’atmosphère des morceaux qui fait la différence) en passant par « Love will tear us apart« , ce « Shadowplay » récemment repris par les Killers
(ce qui, à défaut d’honorer Joy Div’, montre bien à quel point ce
titre, et bien d’autres, ont marqué et continuent à influencer
grandement la scène actuelle et passée), un « Transmission » joué avec une intensité phénoménale.
Ou encore « Dead souls« , « A means to an end » et j’en passe, même des titres au départ moins significatifs comme « These days » ou « Digital« semblant trouver, dans la conjoncture du live, un souffle nouveau.
La guitare incendie les morceaux les plus obscurs comme « New dawn fades » ou « Atrocity exhibition »
et irradie l’ensemble de ses interventions rageuses et tranchantes, la
rythmique, dont une basse comme à l’accoutumée ronde et prédominante (« Autosuggestion« ), venant sceller le tout. Avec, clou des morceaux, la voix reconnaissable entre mille de Ian Curtis,
grave, résignée, déchirée, douloureuse et colérique, animée par cette
révolte face à des démons intérieurs qu’il n’est visiblement plus en
mesure de combattre autrement que par le biais de ces morceaux de
bravoure à l’impact renversant.
Et des synthès, comme sur « Love will tear us apart » ou « Insight« , maigrelets, jouissivement mélodiques, eux aussi déterminants.
Je
me rends alors compte qu’il est vain, insuffisant, de continuer à
décrire ce disque, à en vanter les mérites; il faut l’écouter, le
récouter, et les mots viendront d’eux-mêmes…ou ne viendront plus,
remplacés par des sensations qui elles se passeront de mots et vous
pousseront à un état de dépendance totale.
Grand disque.