Duo formé par Spatsz (synthés), ex-infirmier psychiatrique, et Mona Soyoc (guitare, vocaux, piano), née dans le Connecticut, d’originer argentine et ayant officié dans des groupes jazz, KAS PRODUCT livre ici un album non seulement unique pour l’époque, mais aussi et surtout génial, à la croisée de plusieurs styles (cold-wave, new-wave, punk et électro plutôt minimale).
Il est d’ailleurs amusant de constater rétrospectivement, sur un morceau comme « One of the kind« , alerte et sensuel, animé par des nappes de claviers obsédantes, à quel point on peut pressentir de quoi se constituera l’univers de groupes actuels tels que les Kills ou encore John and Jehn, pour faire court.
KAS PRODUCT développe un climat unique, fait de claviers sans excès et de guitares arides, réminiscentes de Killing Joke, celui des débuts, ou encore de Gang of Four. Sur ce mélange génial vient se greffer la voix de Mona, aussi « dirty » que classieuse, remarquable et décisive. Ainsi, elle peut magnifier l’atmopshère jazzy de « No shame » comme accentuer avec maestria l’esprit punky et déjanté d’un « Countdown » alerte et punky dans l’esprit.
Enfin, une boite à rythmes précise et plutôt vive vient parfaire cet alliage d’éléments divers, sans excès et disparates au départ…pour donner le meilleur une fois imbriqués.
De morceaux vivaces (« Never come back » et ses nappes de claviers à la Suicide, sur fond de chant sensuel et encanaillé à la fois, doté de trouvailles sonores « made in Spatsz », ou « underground moovie » et ses riffs secs venant souligner des boucles de synthés démentes, ceci avec en prime des vocaux semblant converser ) en titres plus posés mais toujours parfaitement sous-tendus par une atmosphère sombre et inquiétante (« Digging in a hole« , plus saccadé, mais toujours grinçant, doté comme beaucoup d’autres de claviers décisifs, et là d’une touche funky mesurée et remarquable, « Sober » et son climat jazzy obscur et enfiévré, qui préfigure ce que sera le Portishead de « Dummy« ) en passant par des titres punky tel un Suicide boosté par une vigueur débridée (« So young but so cold« , le génial « Breakloose« ), ce disque est fait de pépites sans égal et consacre d’emblée ce duo comme un incontournable. Ce que prouvera d’ailleurs le second disque, « By pass« , ces deux premières productions étant par ailleurs l’objet d’une réédition -superbe idée- par Les Disques du Soleil et de l’Acier.
En fin d’album, on trouve, cerise sur le gâteau, un « Pussy X » dérangé et dérangeant, sur laquelle Mona, unique, fait des siennes d’un point de vue vocal et textuel, parfaitement épaulée en cela par les claviers de Spatsz, et conclut ce disque avec brio et dans un esprit unique et hors-normes.
Superbe album donc, qui n’a aucunement vieilli et passerait encore parfaitement bien à l’heure actuelle, tout en faisant verdir de jalousie les formations « cold » d’ici et d »ailleurs.
Il est d’ailleurs amusant de constater rétrospectivement, sur un morceau comme « One of the kind« , alerte et sensuel, animé par des nappes de claviers obsédantes, à quel point on peut pressentir de quoi se constituera l’univers de groupes actuels tels que les Kills ou encore John and Jehn, pour faire court.
KAS PRODUCT développe un climat unique, fait de claviers sans excès et de guitares arides, réminiscentes de Killing Joke, celui des débuts, ou encore de Gang of Four. Sur ce mélange génial vient se greffer la voix de Mona, aussi « dirty » que classieuse, remarquable et décisive. Ainsi, elle peut magnifier l’atmopshère jazzy de « No shame » comme accentuer avec maestria l’esprit punky et déjanté d’un « Countdown » alerte et punky dans l’esprit.
Enfin, une boite à rythmes précise et plutôt vive vient parfaire cet alliage d’éléments divers, sans excès et disparates au départ…pour donner le meilleur une fois imbriqués.
De morceaux vivaces (« Never come back » et ses nappes de claviers à la Suicide, sur fond de chant sensuel et encanaillé à la fois, doté de trouvailles sonores « made in Spatsz », ou « underground moovie » et ses riffs secs venant souligner des boucles de synthés démentes, ceci avec en prime des vocaux semblant converser ) en titres plus posés mais toujours parfaitement sous-tendus par une atmosphère sombre et inquiétante (« Digging in a hole« , plus saccadé, mais toujours grinçant, doté comme beaucoup d’autres de claviers décisifs, et là d’une touche funky mesurée et remarquable, « Sober » et son climat jazzy obscur et enfiévré, qui préfigure ce que sera le Portishead de « Dummy« ) en passant par des titres punky tel un Suicide boosté par une vigueur débridée (« So young but so cold« , le génial « Breakloose« ), ce disque est fait de pépites sans égal et consacre d’emblée ce duo comme un incontournable. Ce que prouvera d’ailleurs le second disque, « By pass« , ces deux premières productions étant par ailleurs l’objet d’une réédition -superbe idée- par Les Disques du Soleil et de l’Acier.
En fin d’album, on trouve, cerise sur le gâteau, un « Pussy X » dérangé et dérangeant, sur laquelle Mona, unique, fait des siennes d’un point de vue vocal et textuel, parfaitement épaulée en cela par les claviers de Spatsz, et conclut ce disque avec brio et dans un esprit unique et hors-normes.
Superbe album donc, qui n’a aucunement vieilli et passerait encore parfaitement bien à l’heure actuelle, tout en faisant verdir de jalousie les formations « cold » d’ici et d »ailleurs.