Groupe séminal, influence de nombreux et illustres artistes plus ou moins récents (Pour faire court et significatif, Bowie, Guns’N’Roses, la vague punk, métal et glam et par conséquent un paquet de groupes), les NEW YORK DOLLS étaient, et restent, un grand groupe au rock franc du collier, doté de guitares furibardes auxquelles s’associaient, à l’occasion, des cuivres ou un harmonica qui, s’ils apportent une autre couleur aux titres de la troupe à Thunders et Johansen, ne dénaturent en rien leur force et leur impact.
Ici, ces qualités se voient décuplées par les versions démos regroupées sur ce disque nécessaire et essentiel, qui a le mérite de mettre les Dolls à nu et de nous les exposer sous leur aspect le plus « cru ».
On ne compte d’ailleurs plus les titres phares de ces fanfarons au look ambigu, qui se permettent aussi de reprendre, avec brio et sans complexes, des titres tels que « Hoochie coochie man » de Willie Dixon ou « Back in the USA » de Chuck Berry.
Autour de ces covers pertinentes, on trouve un joli paquet de classiques, dont le fameux « Personality crisis » ou ce « Frankenstein » de folie, ce recueil de démos nous livrant au total trente-six titres, en notant toutefois que certains, comme « Bad girl » ou « Subway train« et les deux morceaux cités plus haut, ont ici l’honneur de plusieurs versions. Loin d’ennuyer, ces réinterprêtations accroissent le plaisir de l’écoute et au total, il n’est guère malaisé de s’envoyer ces morceaux du premier au dernier, et donc ce disque en entier et sans débander.
Entre, au hasard, « Looking for a kiss » (à l’écoute duquel on comprend pourquoi le NME, à l’époque, en est arrivé à comparer les Dolls avec les Stooges) et ce « Don’t start me talking » rageur et enjolivé par un harmonica, ou ce « Human being » mid-tempo jouissif, ou encore « Jet boy » et ses élans bluesy dynamités par la vigueur du groupe, que du bon, du haut de gamme, et encore, je fais court car des morceaux de cette trempe, ce Private world en offre autant que son tracklisting en dénombre.
A vous donc de faire l’acquisition de ce petit bijou de rock écorché, rempli de titres de référence et qui, à l’image de ce qu’ont pu produire les groupes de la compil’ « Nuggets » que j’ai chroniqué sur ce site, vieillissent admirablement bien, voire pas du tout, et sont encore parfaitement d’actualité.
Ceci tout en sonnant brut et non-policé, ce qui était déja le cas avec les NEW YORK DOLLS mais s’avère plus parlant encore sur ce double cd.
http://www.myspace.com/newyorkdolls