MuzzArt: Avant, tu faisais partie d’un groupe (The Hoax) et tu viens de sortir ton premier album solo, Stories From The Safe House (ULM), qu’est-ce qui t’a donné envie de faire ta propre musique?
Hugh Coltman: Cet album est un peu un résumé de ce que j’ai vécu ces six dernières années. J’ai quitté mon groupe (on a fait 3 albums ensemble et beaucoup tourné) parce que je sentais que j’avais autre chose à faire dans la musique et en plus je voulais me tester, me mettre en danger et voir si j’étais capable de faire de la musique tout seul. Mais, en même temps, je ne savais pas exactement ce que je voulais faire. A ce moment-là, je me suis ouvert à plein de sortes de musiques différentes, j’ai pris une grande claque avec The Bends de Radiohead, j’ai commencé à écouter à donf PJ Harvey. C’était une période très effrayante: du jour au lendemain, je suis passé de concerts avec sono,lumières etc… à des boeufs avec des amis dans le métro de Paris, des premières parties, des concerts dans des pubs…. Ça m’a apporté beaucoup de choses de tout reprendre à zéro, de jouer devant des gens qui ne venaient pas pour me voir moi et c’était une énorme satisfaction quand après ils disaient qu’ils avaient apprécié. Je suis passé par plusieurs styles de musique avant de trouver mon style il y a seulement un an et demi.
MuzzArt: Comment s’est passée la composition de cet album?
Hugh: Le morceau le plus vieux, c’est « Greener than Blue » qui date de 3 ans à peu près mais il y a aussi « Something Wicked » que j’ai composé
pendant l’enregistrement en studio avec Spleen (myspace de Spleen) qui est un pote à moi.MuzzArt: Comment t’est venue l’idée du clip de « Magpie »?
(clip de « Magpie »)Hugh: Le guitariste de mon ancien groupe est aussi réalisateur. Un jour, il m’a montré ses clips et j’ai eu envie de faire comme lui. J’ai utilisé un logiciel vidéo que j’ai découvert au fur et à mesure, ça aurait dû me prendre deux jours mais ça m’a pris deux semaines. J’ai fait d’abord tous les clichés à partir de dessins que j’avais faits et j’ai superposé une vidéo de moi en train de jouer. Au final, ça donne une petite vidéo d’animation et ça a été une bonne expérience, ça m’a donné beaucoup d’énergie de me lancer ce défi.
MuzzArt: Quelles sont tes influences?
Hugh: Au début, j’ai beaucoup écouté du vieux blues comme BB King, Buddy Guy, après du Stevie Wonder, pareil avec Jeff Buckley et plus récemment, j’ai découvert le Mento, c’est la musique qui a inspiré tout le ska, tout le rock steady et le reggae. L’album de The Dø est vraiment très bien et il y a aussi l’album de mon pote Spleen Comme un enfant (Remark Records), il est très très talentueux ce gars.
MuzzArt: Tu peux nous parler de la chanson « As the crow flies »? (voir vidéo ci-dessous)
Hugh: J’aime bien ce morceau. C’est un morceau qui m’est venu très rapidement. Il était 5 heures du mat’, Je me suis réveillé et comme ma femme vivait en Angleterre à ce moment-là et moi en France parce que c’est ici que je travaillais, je me suis dit « c’est chiant, c’est chiant d’avoir une relation où on n’est pas ensemble, où on n’entend pas l’autre ronfler à côté ». « As the crow flies », c’est l’équivalent de « à vol d’oiseau » et le refrain, c’est « There’s nothing I can do to save you from the ravages of time spent without you,these telephone goodbyes,2 hours as the crow flies« , (trad: « Il n’y a rien que je puisse faire pour t’éviter les ravages du temps passé sans toi, ces au revoir au téléphone, à deux heures à vol d’oiseau »).
MuzzArt quizz
MuzzArt: Quel est le meilleur endroit selon toi pour écouter de la musique?
Hugh: Au lit avec un casque.
MuzzArt: Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la musique au tout début?
Hugh: Parce que j’arrivais pas à brancher les filles! (rires)
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et la Fnac de Bordeaux