Après un suspense insoutenable de plusieurs mois, nous voilà bien présents dans cette salle toujours chaleureuse du Krakatoa.
Le public en écoute active, se laisse charmer par une première partie tout droit venue de Montpellier : FLOW.
Ces trois musiciens ont fait bien plus que chauffer la salle, ils ont conquis les coeurs d’un public qui en redemandait, avec une chanteuse, gouailleuse, débordante d’énergie et d’émotion.
Peu après, voilà le groupe tant attendu, nos quatre musiciens du groupe Tryo, Manu Eveno, Guizmo, Christophe Mali et Daniel Ito, prennent possession de la scène, avec une belle aisance sous les aclamations d’une foule en délire.
Les chansons du dernier album en date « Ce que l’on sème« , s’enchainent sans retenue. Mali en maître de cérémonie interpelle le public entre les titres, il passe de la guitare au piano, tandis que Manu avec une voix de « castafiore » fait le pitre entre deux solis de guitare toujours bien à propos.
Guizmo quant à lui semble plus posé, tout en étant bien là, avec un beau sourire brillant.
L’alternance, entre les chansons bien rythmées par Daniel Ito et celles plus calmes, le tube « Toi et moi » et « El duce de leche« , qui est une de mes préférées de ce nouveau disque, est gérée avec brio.
Soudain, apparaît un autre musicien, un violoncelliste, qui vient enrichir magnifiquement les arrangements.
Entre nappe chaudes et pizzicati rythmiques, il occupe une place bien à lui, se balladant autour de notre quatuor.
Quant à Daniel Ito, cette fois, il n’est plus tout seul à assurer les percussions et divers rythmes, cajon, tom basse, djembé. Un autre percussionniste est là pour déchaîner la foule dans des rythmes endiablés, avec un joie communicative et nous voilà parti pour le Brésil et ses batucadas.
Après avoir passé en revue la majeure partie des titres de leur dernier opus, ainsi qu’une belle interprétation du « poinçonneur des lilas » du grand Serge Gainsbourg, Tryo glisse quelques titres phares de leur répertoire, dans ce set, « Désolé pour hier soir » qui dérape entre farce de théatre et délire dub, « Yakamoneyé » avec un Guizmo sorti de sa fausse réserve qui nous balance ce ragga, « G8 » dont le texte résonne particulièrement et puis les tubes incontournables « Serre moi » et « L’hymne de nos campagnes« .
En résumé, une magnifique soirée, avec une nouvelle fois, le groupe Tryo maîtrisant l’espace scénique, les voix, les ambiances et le public. Public qui est ressorti avec le sourire jusqu’au oreilles et les yeux brillant de mille étoiles.
Le grand kif !
Fab’