Il y a de cela quelques années, Dale Grundle était la voix et l’auteur compositeur du groupe irlandais Catchers. Après la séparation du groupe et une longue absence, il revient aujourd’hui avec ce projet solo du nom de The Sleeping Years, un nom d’ailleurs tiré d’une des chansons des Catchers (« Beauty n°3« ), et un album intitulé We’re Becoming Islands One by One (Talitres).
Cet album fait suite à une série de trois maxis sortis l’année dernière (You and Me Against the World, Setting Fire to Sleepy Towns et Clocks and Clones) devenus depuis collectors puisque les deux premiers de ces maxis au packaging soigné et fait main sont aujourd’hui épuisés sous forme cd. We’re Becoming Islands One by One est donc l’occasion de retrouver certains titres de ces maxis et de (re)découvrir l’univers pop folk mélancolique de The Sleeping Years.
Les 10 titres qui composent cet album reposent en effet sur une intense mélancolie et dépeignent un monde de solitude (« Broken Homes« ) aux perspectives sombres (« The shape of things to come« ) et empli de batailles à mener (« You and me against the world« ). Accompagnée de Michelle So (violoncelle) et de Tom Page (batterie), c’est sur des mélodies pop folk au piano et à la guitare que vient se poser la voix de Dale et que s’ouvrent les portes d’un univers aussi poignant que triste et fragile. The Sleeping Years chante les déchirures, la distance, les jours de pluie et la solitude avec douceur et retenue sur des mélodies délicates et lumineuses.
De la pause après la séparation de son groupe, de ces ‘années passées à dormir’, Dale Grundle a donné naissance à des chansons sensibles alliant tristesse des textes et légèreté des mélodies et racontant l’Irlande du Nord, le temps qui s’enfuit et la distance qui s’installe. Le titre de l’album vient d’ailleurs des dernières lignes de « Islands« , la dernière chanson de l’album et de cette idée que la vie éloigne peu à peu les gens les uns des autres comme des îles séparées par des océans et que personne n’en souffle mot: « we’re becoming islands one by one, we’ve got oceans now between us. We’ve been losing ground for all this time and we never said a word« .