L’année dernière, les June Madrona sont passés par chez nous à l’occasion de leur première tournée européenne et tous ceux qui ont croisé leur route sont tombés sous le charme de leur délicate musique folk mais aussi de leur enthousiasme et de leur spontanéité. Après nous avoir emmenés faire un tour avec eux sur les routes américaines avec leur premier album A long and ugly road, c’est un nouvel album intitulé The Winged Life que Ross Cowman et ses amis nous envoient de chez eux, à Olympia, petite ville américaine où la musique folk coule décidément des jours heureux.
Inspirés d’un poème de William Blake ayant pour thème la fragilité de l’instant et la meilleure façon d’y faire face (« He who binds to himself a joy Does the winged life destroy; But he who kisses the joy as it flies Lives in eternity’s sunrise« ), le titre de l’album et les 14 morceaux proposent un voyage au coeur de l’insouciance de l’enfance, des souvenirs et des petits bonheurs mais aussi des malheurs et des regrets.
Ross Cowman
(Studio de l’Ermitage, Paris, 22 oct. 2007)
Telles des cartes postales aux tons sépia aussi nostalgiques que tendres et désenchantées, les chansons des June Madrona racontent le temps qui passe à travers des mélodies où la harpe côtoie tout en douceur la guitare, le violoncelle, le banjo, et des voix qui nous chantent des petits bouts de vie entre tristesse, légèreté et gravité. Il y a les histoires, un peu étranges parfois, des gens auxquels on tient, de ceux qu’on perd et de ceux qu’on pourrait être aussi: certains vont nager dans la rivière (« The Duchetes »), d’autres disparaissent ou se laissent surprendre par l’arrivée du printemps et vont se balader à vélo sur des sentiers bordés d’arbres en fleur (« An early spring ») tandis que des amoureux jouent de la guitare et vont batifoler dans les champs sous un ciel étoilé (« Summer nights »), enfin, jusqu’à ce que tout ça ne prenne tout à coup fin.
Toujours dans cet esprit de sincérité et de simplicité cher au coeur de leur label parisien Waterhouse Records, les June Madrona confirment qu’ils ont le don de faire de douces chansons folk à la fois poétiques, tristes et touchantes. Avec une succession de titres mélancoliques mélangeant sans cesse désespoir et joie de vivre, Ross Cowman met à sa façon l’accent sur le fait que la vie s’envole à tire d’ailes et on se dit en fin de compte qu’il faut en profiter, tout simplement… et en musique tant qu’à faire…
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le live report du concert de June Madrona à Bordeaux (El Inca, 19 septembre 2007)
la page myspace des June Madrona
la page myspace de leur label Waterhouse Records
Merci à @mnezik pour la photo
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La prochaine soirée organisée à Bordeaux par le label Waterhouse Records aura lieu le 20 mars à EL Inca (28 rue Ste Colombe) avec M.Botibol, Brittain Ashford et Pollyanna.