« Tu vois le monde se divise en deux catégories, ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent, toi, tu creuses… ». Pourquoi cette phrase me dirait vous ? Et je vous répondrai que c’est une excellente question et vous remercie de me l’avoir posée. Pour deux raisons, la première, juste pour placer une référence à feu l’émission dérangeante « la Bande à Bonnaud » sur France Inter, injustement censurée et proprement virée, on ne sait par quelle décision, de la grille des programmes cette saison ; la deuxième (de raison, suivez bon sang !!!), suivez le lien…. En effet après l’écoute de cette démo que nous propose Sharitah Manush, il m’a semblé comme une évidence, ces deux compagnons, Sonia (Batterie-Percussions) et Manu (Chant-Guitare) sortent tout droit d’une bande originale d’un film de Sergio Léone composée par Ennio Morricone. Je me souviens, il y a environ 25 ans (attention séquence nostalgie !!!), après avoir découvert dans la discothèque familiale, le 45 tours de « Il était une fois dans l’ouest », avec le thème de « L’homme à l’harmonica », j’attendais avec impatience le moment où la tension à son paroxysme, comme un coup de feu se détend et explose, et bien voilà c’est ça Sharitah Manush.
Les personnages y sont différents, dans ce film, Sharitah Manush nous conte la vie d’un étrange bestiaire.
On y croise tour à tour, des oiseaux, un lion, une araignée, des enfants chiens, dans une nature sauvage et inhospitalière ; les humains se métamorphosent en animaux et inversement, le tout dans une atmosphère de transe et de psychédélisme au bord de totems et d’un tipi rouge, sans oublier une sauce aux champignons de Bordeaux.
La guitare douze cordes est là pour nous faire voyager dans cet univers et pour nous ouvrir sur les grands espaces, allez Jolly Jumper en route….
Le son de Sharitah Manush est un savant mélange d’un bois de Norvège et de la corne Bretonne de trois Jean premiers crus. C’est simple et efficace !!!
Il se dégage une ambiance onirique de ces 5 chansons, (c’est vraiment trop court !!!), un monde à la frontière entre les vivants et les « Living dead » (Ca c’est de l’autopromotion hein Zyx, groupe à soutenir aussi, merci les filles de Muzzart !) souhaitons longue vie à ces deux personnages, qui font du bien par leur folie et leur univers en marge.
(« De la notion de marge dans une société répressive », ça c’est la dissertation philo du mois !!!! A vos plumes…).
Fab’