« De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur, la musique est un cri qui vient de l’intérieur », comme dirait un chanteur hexagonal*.
Un cri de joie et un cri exutoire, comme la photo de la pochette nous le montre, ce sont les éléments que l’on retrouve, entre autres douceurs, dans ce premier disque envoûtant.
Asa [Asha] nous propose un beau mélange d’influences qui passent tour à tour, de la musique SOUL et Rythm&Blues, sans tambours ni trompettes ; au REGGEA sans clichés de
Comme une Diana ROSS en plus acidulés, certains arrangements et contre-chants laissent planer un parfum du label Motown, les violons sont toujours bien amenés en douceur et Marvin GAYE et Aretha FRANKLIN, deux artistes qui ont bercés son enfance, ne sont pas loins non plus.
Le titre phare de cet album est bien celui qui est sorti à la radio « Fire in the mountain », Asa, à l’instar d’une Protest singer (Bob Dylan, Bob Marley) y pointe du doigt les désordres de nos civilisations, les guerres, les violences et leurs absurdités, « Jailer » est aussi une chanson dans cette veine.
Asa nous questionne aussi sur l’avenir plus ou moins lointain de l’humanité, sur la vie après la mort notamment dans « No one knows», les histoires personnelles sont là bien sûr avec « Bibanké » et « Subway » deux jolies chansons d’amours perdues, post adolescentes, dans lesquelles, ressurgissent les conseils de ses parents.
Asa chante en anglais mais aussi dans sa langue maternelle du Nigéria sur de magnifiques ballades telles que « Eye Adaba » ou « Awe », mais aussi sur le titre « So Beautiful » belle déclaration d’amour à sa mère.
Un véritable rayon de soleil que le disque d’Asa [Asha], où les frontières n’existent plus et ou l’on se prend à rêver qu’un monde meilleur est toujours possible, si des chansons ne sont là que pour nous permettre de rêver, alors c’est ce qui est le plus important au monde.
* B.Lavilliers