Allez, ferme les yeux, donne moi la main, tu sens le vent dans tes cheveux ? Louise, ma jolie Louise.
Peut importe ou l’on va puisque la route est belle. Jack, Tom, Bob, Janis et Corto nous attendent. Même si l’on ne revient pas, si nous sommes heureux par nos petits riens et que cela groove dans nos coeurs, alors ils seront heureux aussi.
De toute façon, de quoi a besoin l’amour ? Allez emmène moi….
Dés les premières notes, je suis parti avec eux, ce groupe ZITA SWOON possède l’électricité du rock’n’roll, le groove de la Soul, le déhanché des rythmes afros, l’odeur de paille après la récolte country folk, les doigts sales du blues et l’âme des bastringues.
Comme un diable qui sort de sa boîte, la disposition scénique surprend le spectateur, ou plutôt le prend à revers, les frontières sont dépassées et sont réinventées, on tourne autour, la tête nous tourne, de bas en haut, de droite à gauche et c’est tout notre corps qui vibre après les premières notes.
Les mélodies sont d’une telle « évidence » qu’elles me transpercent, une musicalité à s’en mordre les lèvres. Il est des musiques qui me font revivre des émotions adolescentes, parfois l’on croit que cela n’arrivera plus, on se sent vide, mais il y a toujours une surprise au coin de la rue, les premiers émois, les premières décharges d’adrénaline, l’excitation, l’envie de crier, sauter en l’air, dire à la face du monde que cette musique est la plus belle chose qui soit et je pleure de joie et d’émotion tellement cette énergie est forte.
Les harmonies vocales sont d’une richesse insensée, tu veux la quarte, non je t’en prie, bon d’accord alors je prends la septième et toi tu fais quoi pendant ce temps ? Tes oreilles n’en croient pas leurs yeux et tu savoures comme un petit bonbon acidulé de fête foraine avant de monter sur la grande roue, tu restes bouche bée devant ces chanteuses aux voix de velours !!!! Libère toi de tes chaînes, ma soeur, libère toi de ces chaînes de fous.
Et comme si cela ne suffisait pas, la subtilité des arrangements et les petites touches de chaque musicien sont comme une fresque peinte en direct. Un peu de blue note par ci, un peu de groove rouge vif par là, des cocottes en furies, le vibrato émouvant des guitares, un piano parfois lyrique, parfois diabolique et sur vitaminé avec le Rhodes qui tremble. Un jeu de batterie et de percussion qui se complète à merveille et le bassiste, contrebassiste qui fait trembler votre estomac, les fréquences basses ça prend aux tripes !!!
Pour la petite touche finale, une petite valse et tout le monde se balancent de droite à gauche, puis c’est la mise en transe du krakatoa avec un clin d’?il à « Papa was a rolling stone », et pour terminer aca pella, et là tout le monde se dresse sur mes bras.
La palette tant au niveau vocal qu’instrumental, semble infinie, tout comme les routes que Zita Swoon nous fait prendre, le bout du monde commence au bord de la mer du nord, mais quel nord ?
Ou que l’on soit sur cette planète nous sommes toujours au nord de quelque part, (Excepté pour les pingouins du pôle sud) alors prêt pour continuer le voyage ?
Un groupe qui restera encré dans mes émotions et que je n’oublierai jamais, jamais, jamais, jamais…..
Fab’