June Madrona est un duo folk américain composé de Ross Cowman et Sarah Lankutis. Si vous demandez à Ross d’où vient ce nom, il vous expliquera qu’il l’a choisi parce qu’en espagnol, le mot ‘madrona’ désigne un arbre dont l’écorce sombre tombe au printemps, que si vous gravez vos initiales sur cet arbre, elles disparaîtront et que cela évoque pour lui le constant renouvellement de la nature.
La musique de June Madrona est toute en nuances: une touche de légèreté, une touche de mélancolie, de décalage, d’inattendu, de tristesse, d’ironie et de spontanéité pour une oeuvre folk originale et sincère. Si l’on en croit le titre de leur tout premier album ‘A long and ugly road’, la route est longue et pas vraiment belle mais c’est pourtant un joli voyage musical que ces deux-là nous proposent lors d’une déambulation dans un univers surprenant avec pour seul accompagnement: deux voix, une guitare et une clarinette.
En huit chansons, June Madrona nous embarque en effet sur les routes américaines, des routes qui traversent des déserts, des routes au bord desquelles on trouve des choses pas toujours jolies jolies (‘Through the dark wood’), des routes qui mènent à Santa Fe où on passe une nuit pas comme les autres (‘Santa Fe’), ou à Arcata avec ses palmiers et sa vue sur la mer (‘Arcata’). Au cours de ce périple dans un univers où tout peut arriver, il y des voitures sous les étoiles (‘Perseus’), des amoureux au clair de lune qui s’embrassent sous des cerisiers en fleur (‘Lover in the moonlight’) et d’autres qui se demandent si les licornes peuvent voler(‘Thrgouh the dark wood’). Il y a aussi des gens qui se changent en pierre (‘Perseus’), qui s’allongent dans des champs, regardent le ciel et s’imaginent qu’ils sont en train de tomber et puis certains boivent un peu trop et s’amusent à grimper sur les toits des maisons pour faire peur aux passants en poussant des cris d’animaux (‘Shit we did while drinking’).
Tout au long de cette ‘long and ugly road’, la folk mélancolique et inventive de June Madrona mèle tristesse, nostalgie et simplicité à quelques instants de magie sous un ciel étoilé et à des paysages qui défilent. En l’écoutant on se dit que la route n’est peut être pas toujours belle mais que quand on a une douce musique pour l’accompagner, c’est pas si mal, non?
L’album est disponible sur itunes et, sortez vos agendas, June Madrona sera en concert à l’Inca le 19 septembre avec Flowers From The Man Who Shot Your Cousin dont je ne devrais pas tarder à vous parler, donc : to be continued …
la page myspace de June Madrona
le live report du concert de June Madrona à Bordeaux