Amenina:
La soirée a débuté avec Universtelle: une jeune chanteuse aux cheveux rouges et sa saxophoniste (et complice de scène). Elle s’essaie au slam, à la folk amusante et fantasque mais aussi à la folk engagée tout en se mettant en scène avec beaucoup de fraicheur (et une fâcheuse habitude de frapper dans le micro…). Cette fille pleine d’énergie nous a raconté les aventures de la vache qui fait « meuh meuh », du chat noir qui broie du noir tout en prenant le temps aussi de dénoncer des choses aussi différentes que le manque de civisme des gens trop passifs et les phrases à deux balles que les dragueurs maladroits disent parfois.
Une affaire à suivre…
Une expérience très intéressante…
Quand est arrivé le tour de Splendor in the grass, les spectateurs se sont faits plus nombreux, les premières notes ont été jouées et le ton donné: émotion et sobriété. Ce groupe, c’est tout à la fois: une musique organique et des effets electros, des références cinématographique et des émotions très personnelles, de très bons musiciens et une voix hypnotisante. Pour moi, un des moments les plus amusants a été quand, juste avant de jouer « Winter parade », Philippe (le chanteur) nous a confessé qu’il avait l’habitude de hurler à la fin de la chanson…ou pas. On a eu de la chance: il l’a fait. Et puis, ils ont joué le passage instrumental de « Moviola », moment pendant lequel le chanteur est très élégamment descendu de la scène pour laisser toute la place aux autres musiciens qui bougeaient tous la tête en rythme (à part un des guitaristes qui avait son propre tempo), et moi, j’ai été bluffée.
Une très belle découverte…
Joseffeen:
La soirée s’est terminée tout en douceur avec deux chanteurs songwriters américains venus pour notre plus grand plaisir tout droit de leur terre natale de l’Indiana.
Tout d’abord, c’est Joe O’Connel alias Elephant Micah, qui, avec sa – très jolie – guitare acoustique, a partagé avec les spectateurs de l’Inca son univers folk et mélancolique. En toute simplicité, Elephant Micah a chanté quelques balades folk invitant au voyage sur les terres américaines et a discuté à la fin de son set avec des spectateurs conquis par sa voix et son univers. Elephant Micah a déjà sorti sept disques tous disponibles sur son site http://www.elephantmicah.com y compris le dernier ‘ Embarrassment of riches’. Rendez vous donc sur son site officiel pour en savoir un peu plus.
Puis ce fut au tour de Justin Vollmar d’entrer en scène et de chanter quelques titres accompagné de sa guitare électrique. Lui aussi a un univers bien à lui, plutôt sombre où l’amour est triste et la vie pas toujours rose comme il le chante d’une voix toujours à la limite d’un simple murmure: ‘I do not love the world, I’ll hate it if I can’ . Le garçon ne manque cependant pas d’humour puisqu’il a avoué sur scène avoir tendance à se tromper dans les paroles et s’est arrêté en plein milieu d’une chanson pour expliquer qu’il l’avait écrite à Bordeaux mais que, bon, elle n’avait rien à voir avec Bordeaux. La chanson est disponible en écoute sur sa page myspace et s’intitule ‘The Runner’. Justin Vollmar a déjà plusieurs disques à son actif, disponibles pour la plupart sur LLRC, une ‘coopérative’ musicale créée par Elephant Micah afin d’offrir la possibilité à des artistes non signés de faire découvrir leur musique (voir site Elephant Micah). Trois de ses albums sont disponibles sur le label Bluesanct.