Allez, je vais m’efforcer, étant un fervent adepte de ce groupe et les ayant déja vus maintes et maintes fois sur scène,de faire preuve d’objectivité quant à leur production discographique. Ce qui veut signifie tenter de ne pas m’enthousisasmer outre-mesure.
Mais là, avec quatre titres de ce niveau, dotés de plus d’un son signé Yarol Poupaud, je ne peux que m’incliner et saluer l’énorme performance de ces quatre mecs non seulement modestes et attachants, mais talentueux au delà de ce que l’on peut imaginer, et dont l’âge leur offre de surcroît une marge de progression non négligeable.
Partant d’influences avouées et plutôt alléchantes (pour être exhaustif Black Rebel Motorcycle Club, Iggy and The Stooges, Kings of Leon, The Cramps, The Warlocks, Sonic Youth, The Kinks, The Kills, Brian Jonestowm Massacre et le légendaire V.U. de Lou Reed), les amienois parviennet à une amalgame parfaite de celles-ci pour donner naissance à des morceaux énormes et personnels. Quatre titres tubesques et endiablés qui, s’ils laissent transparaître les influences du groupe, n’en révelent pas moins une identité personelle très marquée et un talent de composition qui augure du meilleur.
Ca démarre sur les chapeaux de roue avec "Go away", qui fleure bon le KINGS OF LEON: un titre vif et alerte, rapide comme souvent avec les Molly’s et qui "déglingue tout sur son passage", relevé en outre par les cris d’Antoine qu’un certain Iggy n’aurait pas renié. Le tout boosté par les guitares loquaces et jouissives d’Antoine et Benoit et la rythmique magistrale assurée par Anderson au classieux t-shirt SONIC YOUTH et Anthony.
C’est ensuite un…autre tube , évidemment, qui nous est offert avec "Parasite" et là, surprise! Ces guitares, on les croirait tout droit issues du manche de..Joey Santiago en personne, tandis que le petit break proposé à un peu plus d’une minute de la fin du morceau renforce cette impression de se retrouver à Boston, chez nos lutins drivés par Black Francis. Un titre renversant, dont je suis déja sur qu’il tournera en boucle sur les platines de tout possesseur de ce EP plus qu’abouti.
Et on n’est pas au bout de nos surprises! C’est ensuite le foudroyant "Wild bunch" qui déboule. Un titre qui, sur scène, produit un effet monstre et dont les Molly’s arivent ici à parfaitement restituer l’énergie. Sur un rythme toujours trépidant et en se basant sur un riff dynamite, les quatre acolytes nous font don d’une bombinette rock’n’roll d’une efficacité redoutable.
Et comme si cela ne suffisait pas, on a droit en guise de dernier titre à un "YCSYRN" d’abord presque lourd puis qui s’emballe superbement sous la houlette de la basse d’Anderson et des drums d’Anthony, relayés par le chant d’Antoine (reconnaissable entre mille, ce qui n’est pas le moindre des compliments de ma part) et toujours ces grattes de folie, digne des plus grands. Le tout à vitesse plutôt élevée mais en n’oubliant jamais de poser quelques petits breaks bien sentis ça et là, qui tout en donnant une respiration aux morceaux, en accroissent la qualité déja conséquente.
Pour conclure, quatre titres et autant de tubes et la confirmation d’un talent évident. A suivre de très près et à ne surtout pas rater s’ils passent près de chez vous car sur scène, c’est énormissime!
A posséder impérativement.