Dernier effort des Jeunes Dieux suisses avant l"instrumental "Music For Artificial Clouds" et l’excellente compilation "XX Years" sortie en 2005, ce "Second Nature" met en exergue le côté technoïde du trio, en délaissant quelque peu les géniaux samples de guitares truffant leurs différentes oeuvres, excepté sur le trépidant "Lucidogen" qui ouvre l’album.
En dix titres aussi atmosphériques les uns que les autres, défilent tout un panel d’émotions générées par ce formidable entrelac de sons, et la voix parfois incantatoire, parfois chuchotée de Franz Treichler.
Une réussite de plus au palmarès des YOUNG GODS donc, tout en se réinventant avec talent comme ils le font depuis le premier opus. L’écoute de cet album se résume d’ailleurs à l’intitulé de son troisième titre : "Laisser Couler Le Son", comme s’il jaillissait d’une source divine …
Les ambiances diverses emprisonnent et captivent l’auditeur, envoûté par la voix de Franz Treichler et ces entrelacs de sonorités dont seuls les Suisses ont le secret, façonnés par les sons signés Al Comet et la frappe chirirgicale de Bernard Trontin..
Et le trip est total, à l’image de la pochette de l’album, hallucinatoire au possible et qui trouve en des titres comme "Astronomic" par exemple, sa parfaite bande-son. Spatiale et mentale, terrestre et physique aussi, lorsque le ton se fait moins "céleste".
Comme tout album des YOUNG GODS, une expérience à vivre, un odyssée dont on ne sort pas forcément indemne, certes, d’un point de vue mental et émotionnel. Mais n’est-ce pas là le but de tout album?
Bref, pour ceux qui ne l’ont toujours pas, procurez-vous cet album…et pour ceux qui n’aurainet toujours reien des YOUNG GODS, filez vous offrir leur intégrale.