Ayant lu une chronique tout bonnement HONTEUSE de ce six-titres dans d’autres colonnes, je tiens par ces quelques lignes à apporter une sorte de démenti.
En effet, la musique de la Diagonale du Fou, hybride instrumental entre post-rock et vélléités métalliques, changeante dans ses humeurs et en tout cas systématiquement attractive et inspirée, vaut bien plus que quelques lignes lapidaires et dénuées de respect.
Le trio parisien fait en effet preuve d’une grande maîtrise, tant dans l’instrumentation que dans la structure de ses compos, passant d’une ambiance à une autre de façon très naturelle, d’une atmosphère métal à un plan post-rock plus apaisé. Du post-rock, il tiré la sérénité et le côté délicieusement hypnotique des thèmes répétés à l’infini, et du rock lourd, il exploite habilement la puissance pour la mélanger avec bonheur à ces parties plus légères.
Une envolée rythmique percutante peut se voir relayée par une ambiance subitement nettement plus tranquille et inversement, l’une des deux tendances pouvant se montrer dominante lors d’un seul et même morceau sans qua la qualité de celui-ci ne s’en trouve altérée, bien au contraire.
De surcroît, mélodie et puissance retenue voisinent avec bonheur et du coup, ce disque apparaît d’ores et déja comme une carte de visite prometteuse pour ce trio doué d’un talent certain. On peut imaginer ce que donnerait cette hybride musical avec des parties chantées; nul doute que le résultat n’en serait que meilleur encore.
Mais pour l’heure et en attendant la suite, réjouissons-nous de ces quelques titres d’une grande qualité, et de cette formule unique et attachante.
A découvrir!