NO FLUTE (Toulouse) Nous ramène un dispositif complet et original, mettant en scène technologie, bricolage, et live energique. Ce qui frappe et doit être noté, c’est qu’ils ont une façon bien à eux de rendre vivante la musique electronique. Ils manient boucles, samples, préenregistrements, et générateurs de sons, pour fournir leur matière percussive, autant que leurs mélodies qui oscillent de la simplicité à deux doigt à de véritables morceaux de bravoure de technicité instrumentale. Le tout savament encadré par un anarchisme combatif à l’exaltation débordante.
La basse est un déluge de rapidité dans des motifs cycliques aux harmonie seulement identifiables par leur répétitivité, et un esprit de proximité des notes qui souffre des dérrogations percussives. Le bassiste, joue en même temps du clavier et du sampler, avec une aisance révélatrice d’un style de vie entouré de potentiomètres, il parvient même à chanter des choses rythmiques scandées dans un mégaphone, qui ôte salutairement toute ambigüité au côté purement sonore de la voix.
Le batteur joue percussivement d’un synthétiseur analogique tonal, d’une boîte a rythmes et d’un minidisc, parvenant malgré une fougue survoltée, à ne pas taper sur ses machines. Il se passe aisément de toms et se contente d’une charleston pour remplir parfois l’atmosphère de déluges saturés connotant à merveille les boucles bruitistes au cycle rythmique endiablé.
A Bordeaux il est rare, voire impossible de voir ces groupes dans les salles les plus fréquentées, c’est à se demander si ce fleuron de créativité se relègue lui même à de petites assistances, ou bien, si ce sont des mesures sécuritaires prises à l’égard d’un public trop large…?
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